Le financement participatif en capital, une aubaine pour les start-ups québécoises?

Publié le 15/05/2015 à 13:52

Le financement participatif en capital, une aubaine pour les start-ups québécoises?

Publié le 15/05/2015 à 13:52

[Photo : Bloomberg]

Le financement participatif en capital (equity crowdfunding) est légal au Québec depuis jeudi dernier. L’AMF a en effet créé une dispense qui permet désormais aux entreprises québécoises d’aller chercher jusqu’à 250 000 $ dans le cadre d’une campagne de financement participatif en capital. Les contributeurs à ce type de campagne seront pour leur part limités à une contribution maximale de 1500$.

Concrètement, le financement participatif en capital fonctionne comme la forme de financement participatif la plus connue (celle de Kickstarter), à l’exception que les entrepreneurs offrent des actions de leur entreprise en échange des contributions financières. Jusqu’à l’annonce de jeudi, la réglementation québécoise n’était pas adaptée à ce mode de financement, puisque les entreprises à capital fermé ne peuvent pas avoir plus de 50 actionnaires ni solliciter d’investisseurs non avertis.

En plus du Québec, ce cadre réglementaire a été adopté conjointement par cinq autres provinces canadiennes, de sorte que les campagnes de financement participatif québécoises pourront solliciter des contributeurs d’autres provinces. Il s’agit de la Colombie-Britannique, la Saskatchewan, le Manitoba, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse. Le Québec devance ainsi les États-Unis et l’Ontario en matière de financement participatif en capital.

La nouvelle dispense est déjà en vigueur, mais aucun portail de financement participatif en capital, tel que Crowdcube en Angleterre, n’a encore été lancé pour desservir les entrepreneurs du Québec et des autres provinces concernées.

Ce ne serait toutefois qu’une question de semaines avant qu’elles se manifestent. En effet, selon mes sources, plusieurs groupes n’attendaient que le feu vert réglementaire pour se lancer. Qui plus est, il ne sera pas nécessaire d’être un courtier enregistré pour opérer une telle plateforme.

La suite : Une source de financement intéressante?

À propos de ce blogue

DE ZÉRO À UN MILLION est le blogue de Julien Brault, qui a fondé la start-up Hardbacon en juin 2016. L’ancien journaliste de Les Affaires relate ici chaque semaine comment il transforme une idée en entreprise. Dans ce blogue, Julien Brault dévoile notamment chaque semaine ses revenus. Une démarche sans précédent qui est cohérente avec les aspirations de Hardbacon, qui vise à aider les gens à investir intelligemment en faisant voler en éclat le tabou de l’argent. Ce blogue sera ainsi alimenté jusqu’à ce que Hardbacon, qui n’avait aucun revenu lors de la publication du premier billet, génère un million de dollars en revenu annuel.

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