La solution technologique au problème du pont Champlain

Publié le 24/03/2011 à 20:03, mis à jour le 24/03/2011 à 20:29

La solution technologique au problème du pont Champlain

Publié le 24/03/2011 à 20:03, mis à jour le 24/03/2011 à 20:29

[Photo : Wikipedia]

L’éventuelle fermeture du pont Champlain, dont la réfection annoncée ne pourra pas en prolonger la vie indéfiniment, fait frémir le milieu des affaires de la région de Montréal. La fermeture du pont, qui est emprunté par quelque 145 000 véhicules par jour, déboucherait sur une situation «infernale», a même déclaré le président de la chambre de commerce du Montréal métropolitain, Michel Leblanc. Au-delà des impacts évidents sur le marché immobilier de la Rive-Sud et sur la fluidité de l’ensemble du réseau routier de la grande de Montréal, la fermeture du pont Champlain pourrait affecter la productivité des employés d’un très grand nombre d’entreprises.

La baisse de productivité qui affecterait les employés restés pris dans le trafic durant une plus longue période de leur journée est difficile à quantifier. Bien que peu documentée, la relation entre la productivité et la durée du trajet pour se rendre au travail, établie dans cet article savant, est difficile à nier. Toutefois, le télétravail, plus accessible que jamais grâce aux technologies, pourrait permettre aux entreprises d’éviter de subir le contrecoup des heures supplémentaires passées par leurs employés dans leur voiture. De plus, les bénéfices du télétravail sont multiples; non seulement les employés en télétravail évitent-ils le trafic, mais leur employeur peut ainsi accueillir davantage d’employés par pied carré de bureau, notamment en instaurant un système de rotation, et peut aussi diminuer son taux de roulement sans augmenter les salaires. En effet, alors que les entreprises américaines sont réticentes à augmenter les salaires pour retenir leurs meilleurs éléments, cet article publié sur MSNBC explique comment elles misent sur les avantages marginaux pour ce faire. Et le télétravail, associé à la flexibilité des horaires, est cité par quelque 24 % des entreprises sondées en tant qu'incitatif privilégié.

Le besoin d’intégration des employés varie d’une entreprise à l’autre, si bien que certaines entreprises n’auront qu’à fournir des ordinateurs portables à leurs employés pour leur permettre de travailler chez eux. En ajoutant à cela la suite bureautique en nuages Google Apps, qui inclut un système de messagerie instantanée et de courriel, de nombreuses autres entreprises pourraient être comblées, et ce, à un coût dérisoire. Lorsque la disponibilité des employés est davantage importante, les entreprises peuvent également opter pour une solution de communications unifiées comme Cisco Unified Communications ou Microsoft Lync, dont l’implantation dans une PME peut être réalisée pour quelques milliers de dollars à peine. Ces solutions permettent notamment aux employés d’être toujours joignables au même numéro, de participer à des vidéos-conférences et d’accéder au système informatique de leur entreprise à distance.

Finalement, les entreprises qui, pour des raisons de sécurité, ne pourraient pas laisser leurs employés quitter le bureau avec un ordinateur portable contenant des données sensibles, pourraient recourir des solutions de virtualisation de poste de travail, comme Vmware View. Ainsi, un employé de banque, par exemple, pourrait travailler à distance sans pour autant avoir la possibilité de télécharger des données sensibles une fois chez lui. De plus, comme un poste de travail virtuel est hébergé sur un serveur, aucune donnée n’est confiée au disque dur de l’appareil utilisé, éliminant ainsi tout risque associé au vol.

En attendant la construction d’un premier appareil de téléportation, ces derniers outils seront sans doute les seuls à permettre à l’homme moderne d’éviter le trafic... avec ou sans le pont Champlain.

 

 

 

À propos de ce blogue

DE ZÉRO À UN MILLION est le blogue de Julien Brault, qui a fondé la start-up Hardbacon en juin 2016. L’ancien journaliste de Les Affaires relate ici chaque semaine comment il transforme une idée en entreprise. Dans ce blogue, Julien Brault dévoile notamment chaque semaine ses revenus. Une démarche sans précédent qui est cohérente avec les aspirations de Hardbacon, qui vise à aider les gens à investir intelligemment en faisant voler en éclat le tabou de l’argent. Ce blogue sera ainsi alimenté jusqu’à ce que Hardbacon, qui n’avait aucun revenu lors de la publication du premier billet, génère un million de dollars en revenu annuel.

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