La plateforme SecondMarket est-elle l'avenir de l'investissement techno?

Publié le 19/05/2011 à 15:47, mis à jour le 19/05/2011 à 17:08

La plateforme SecondMarket est-elle l'avenir de l'investissement techno?

Publié le 19/05/2011 à 15:47, mis à jour le 19/05/2011 à 17:08

[Photo : LinkedIn]

La plateforme secondaire de négociation d’actions SecondMarket a souvent attiré l’attention à cause de la valorisation que ses clients accordaient aux étoiles montantes des médias sociaux comme Facebook, Groupon et… LinkedIn. Or, l’appel à l’épargne publique de LinkedIn, dont l’action initialement offerte à 45 $ a bondi à plus de 120 $ en quelques heures (avant de redescendre sous la barre des 100 $), pourrait créer un enthousiasme sans précédent pour SecondMarket.

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Consciente de l’importance de l’événement, SecondMarket a dévoilé aujourd’hui que les prix auxquels se négociaient les actions de LinkedIn au courant des derniers mois. L’action du réseau social destiné aux professionnels se négociait à 14,50 $ en avril 2010 et avait atteint les 35 $ en mars dernier. Ainsi, en moins de trois mois, certains investisseurs de LinkedIn ont pu réaliser un rendement vertigineux de 300 %.

Alors que les principaux titres technos cotés au Nasdaq font du surplace, il est fort à parier que SecondMarket, une plateforme qui n’a pourtant que deux ans d’existence, sera une destination de plus en plus prisée par les investisseurs. Dans la mesure où de nombreuses entreprises innovatrices redoutent le fardeau réglementaire associé au fait d’être publique, il est fort à parier que les plateformes comme SecondMarket ont un bel avenir devant elles. D’ailleurs, le PDG d’iWeb, Éric Chouinard, citait les exigences réglementaires comme la principale raison ayant motivé la cession du contrôle de son entreprise à des fonds d’investissement, qui ont procédé à sa privatisation.

Le volume d’actions négociées sur les plateformes comme SecondMarket est très bas et les investisseurs qui y transigent sont tenus de disposer d'actifs de plus d'un million de dollars excluant leur résidence. Ainsi, une éventuelle bulle circonscrite à SecondMarket n’aurait de toute évidence aucun effet à grande échelle sur les marchés. Du reste, les investisseurs au détail des marchés boursiers ont accordé aujourd’hui à LinkedIn une valeur trois fois plus importante que celle accordés par les investisseurs qualifiés transigeant sur SecondMarket.

Le potentiel de Facebook n’ayant aucune commune mesure avec celui, bien réel quoique circonscrit, de LinkedIn, sa valorisation sur SecondMarket n’est peut-être pas, après tout, aussi exagérée qu'on aurait pu le croire. En effet, Facebook serait valorisée à 67,5 milliards sur SecondMarket, contre environ 10 milliards du côté de LinkedIn, selon le cours actuel de l’action. Le titre de Facebook pourrait même offrir un rendement intéressant, pourvu que les investisseurs au détail fassent preuve de la même frénésie qu'aujourd'hui avec le titre de LinkedIn lors de l’appel à l’épargne publique de Facebook.

 

À propos de ce blogue

DE ZÉRO À UN MILLION est le blogue de Julien Brault, qui a fondé la start-up Hardbacon en juin 2016. L’ancien journaliste de Les Affaires relate ici chaque semaine comment il transforme une idée en entreprise. Dans ce blogue, Julien Brault dévoile notamment chaque semaine ses revenus. Une démarche sans précédent qui est cohérente avec les aspirations de Hardbacon, qui vise à aider les gens à investir intelligemment en faisant voler en éclat le tabou de l’argent. Ce blogue sera ainsi alimenté jusqu’à ce que Hardbacon, qui n’avait aucun revenu lors de la publication du premier billet, génère un million de dollars en revenu annuel.

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