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BLOGUE. Kickstarter, le géant new yorkais du sociofinancement, accepte depuis lundi les soumissions de projets canadiens. Ces derniers seront mis en ligne à partir du 9 septembre prochain.
Kickstarter concurrencera ainsi au Canada son principal rival Indiegogo, mais aussi, les 48 autres plateformes concurrentes répertoriées par le Fonds des médias du Canada. De ce nombre, sept sont basés au Québec, dont Fundo, Haricot, La Plebe et La Ruche.
Cette abondance de concurrents n’est pas sans rappeler la multiplication des sites d’achats groupés il y a quelques années. La plupart d’entre eux ont depuis lors cessé leurs activités ou ont été rachetés.
L’arrivée de Kickstarter, dont le pouvoir d’attraction est indéniable, pourrait accélérer la vague de consolidation qui semble inévitable dans le secteur.
Malgré de nombreuses alternatives moins onéreuses, plusieurs entrepreneurs québécois n’ont pas hésité à dépenser des centaines, voire des milliers de dollars, afin de confier leur campagne à Kickstarter. Jusqu’à aujourd’hui, le modus operandi pour ce faire était d’incorporer une compagnie aux États-Unis, le plus souvent au Delaware.
Les entrepreneurs derrière les alternatives locales à Kickstarter font valoir que le succès d’une campagne repose presque entièrement sur les efforts de promotion et l’influence des initiateurs de projets. Les plateformes, quant à elles, apportent peu ou pas de visibilité aux projets.
Malgré tout, les campagnes multimillionnaires ont presque toutes été menées sur Kickstarter. Aussi, Kickstarter, un club sélect où il y a beaucoup d’appelés et peu d’élus, deviendra (de manière plus marquée) le premier choix des initiateurs de projets.
Les autres plateformes risquent ainsi de se voir proposer, dans une plus grande proportion qu’avant, les projets dont ne veut pas Kickstarter. Indiegogo, qui a pour politique d’accepter tous les projets répondant à ses critères plus conciliants, s’accommode bien de cette dynamique.
Les autres, quant à eux, devront prouver qu’ils offrent quelque chose susceptible de compenser le fait qu’ils sont moins connus et comptent moins de contributeurs déjà inscrits.
