Demo Day d'Ecofuel: quatre start-ups vertes à surveiller

Publié le 13/05/2015 à 11:42

Demo Day d'Ecofuel: quatre start-ups vertes à surveiller

Publié le 13/05/2015 à 11:42

Roger Tambay, co-fondateur de FilmOrganic, a expliqué mardi soir pourquoi les agriculteurs avaient de besoin de son film de plastique biodégradable. [Photo : Julien Brault]

L’accélérateur Ecofuel, une sorte de FounderFuel pour les start-ups du secteur des technologies vertes, a tenu son premier Demo Day mardi soir. L’événement, qui s’est déroulé à l’Écomusée du fier monde, à Montréal, a permis aux quatre start-ups de la première cohorte de l’accélérateur de se présenter devant un public d’investisseurs. L’événement n’avait rien à voir avec les Demo Day monstres auxquels nous a habitués FounderFuel, mais réunissait malgré tout une centaine de personnes.

Ce qui ressort de ce premier Demo Day, c’est que les start-ups dans le domaine de l’énergie verte semblent plus nombreuses à introduire de véritables innovations technologiques que leurs consoeurs Web et mobiles. La contrepartie de cette réalité est qu’il est difficile pour un non scientifique d’évaluer le potentiel de ces start-ups, qui s’attaquent notamment à des problèmes de chimie et d’agriculture. Comme il n’y avait que quatre start-ups dans cette première cohorte, j’ai décidé de toutes les présenter, quoique sommairement, dans l’ordre des présentations.

Canetique

La start-up d’Eric Proietti est un exemple typique de start-up bâtie autour d’une innovation scientifique. Ainsi, plutôt que de puiser dans les technologies existantes pour régler un problème, Éric Projetti, qui est en train de faire son doctorat à l’INRS, semble avoir tenté de trouver un besoin pouvant être comblé grâce à ses recherches sur les catalyseurs. Aussi, la dernière fois que je l’ai rencontré, il voulait commercialiser des catalyseurs moins chers entrant dans la composition de certaines batteries à combustibles. Or, à l’occasion du Demo Day, il a présenté une technologie de catalyseur capable de produire, pour une fraction du coût, du peroxyde d'hydrogène. La molécule serait utilisée par diverses industries, dont celle des pâtes et papiers. Cette dernière accaparerait 54% de la production mondiale de peroxyde d'hydrogène, dont la valeur s’élèverait à 5 milliards par année. La start-up est à la recherche de 1,5 million de financement.

FilmOrganic

La start-up de Laval a développé un film de plastique biodégradable que les fermiers peuvent étaler dans leurs champs, entre les sillons, pour maximiser le rendement de leur terre. Apparemment, de nombreux agriculteurs ont déjà recours à cette méthode, mais les paillis de plastiques qu’il utilisent ne sont pas biodégradables et doivent être ramassés à la fin de l’été. En plus d’être davantage écologique, le paillis de FilmOrganic permet aux agriculteurs d’économiser sur la main d’oeuvre. La start-up vend directement aux agriculteurs et vise dans un premier temps à conquérir le marché nord-américain des paillis de plastique, qui s’élèverait à 500 millions par année.

SabrTech

La start-up SabrTech, issue de la Nouvelle-Écosse, veut régler une problématique touchant l’aquaculture, dont seraient issus 50% des poissons consommés par les humains. Ce problème, c’est celui de la nourriture qu’on donne aux poissons d’aquaculture, dont le prix et l’impact environnemental seraient trop grands. SabrTech a ainsi développé RiverBox, une ferme modulaire d’algues, qui permet de produire des algues à faible coût, et ce, dans n’importe quel environnement. La start-up cherche un financement de 2,5 millions de dollars.

Netlift

La start-up québécoise, qui est la seule des quatre à proposer une application mobile, veut redonner ses lettres de noblesse à l’autopartage. Alors qu’Uber et Lyft utilisent le mot, ce qu’ils proposent est tout au plus un service de taxi distribué, leurs chauffeurs allant là où le client veut. Marc-Antoine Ducas, pdg de Netlift, vise pour sa part à combler les places vides dans les voitures des banlieusards qui travaillent en ville. Il soutient que contrairement à Uber, son service est légal, puisque les frais peu élevés chargés aux utilisateurs de Netlift ne font que compenser les frais des automobilistes. Le service a été lancé à Montréal et à Mexico et devrait s’étendre à d’autres villes une fois que la viabilité du concept aura été prouvée.

À propos de ce blogue

DE ZÉRO À UN MILLION est le blogue de Julien Brault, qui a fondé la start-up Hardbacon en juin 2016. L’ancien journaliste de Les Affaires relate ici chaque semaine comment il transforme une idée en entreprise. Dans ce blogue, Julien Brault dévoile notamment chaque semaine ses revenus. Une démarche sans précédent qui est cohérente avec les aspirations de Hardbacon, qui vise à aider les gens à investir intelligemment en faisant voler en éclat le tabou de l’argent. Ce blogue sera ainsi alimenté jusqu’à ce que Hardbacon, qui n’avait aucun revenu lors de la publication du premier billet, génère un million de dollars en revenu annuel.

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