
Ceux qui sont intéressés à poser leur candidature pour faire partie de la seconde cohorte d'InnoCité MTL ont jusqu'au 14 décembre pour le faire. [Photo : Julien Brault]
Les cinq premières start-ups d’InnoCité MTL ont eu l’occasion de présenter leur entreprise ce mercredi à l’Olympia, à Montréal. Le nouvel accélérateur spécialisé dans le créneau des villes intelligentes a fait front commun avec FounderFuel, en occupant la première partie d’un Demo Day à programme double. Les start-ups de la première cohorte de l’accélérateur ont ainsi eu la difficile tâche de briser la glace de ce qui commence à ressembler à un marathon de présentations de start-ups, considérant que les sept start-ups de FounderFuel présentent elles aussi ce mercredi et que celles d’Ecofuel présenteront ce jeudi lors de leur Demo Day.
Il est impossible d’évaluer la qualité intrinsèque d’une start-up en trois minutes, à plus forte raison lorsqu’elles évoluent dans un créneau aussi spécialisés que celui d’InnoCité MTL. Malgré tout, j’ai choisi de vous présenter ci-dessous les deux qui ont le plus retenu mon attention.
1. Ubios
La start-up a conçu un système surfant sur la vague des maisons intelligentes (smart homes) pouvant prévenir les fuites d’eau. Son système est basé sur des capteurs de mouvements, grâce auquel Ubios peut couper l’eau courante des résidences lorsque ses occupants n’y sont pas. Apparemment, un système pourrait prévenir 80% des fuites d’eau, une des principales sources de réclamation auprès des compagnies d’assurance. Ubios a déployé sa technologie dans le cadre d’un projet pilote à Mont-Tremblant. La start-up cherche à obtenir un financement de 1,5 million de dollars. Fait surprenant, elle devrait être la première entreprise à faire une campagne de financement collaboratif en participation (equity crowdfunding) au Québec en janvier prochain.
2. Digital State
La start-up a l’ambition de bâtir une plateforme permettant aux gouvernements de proximité d’offrir des services en ligne à leurs citoyens. L’idée est de centraliser tous leurs services, du paiement d’une contravention au suivi d’une demande de licence pour un animal de compagnie en passant par le dépôt de plainte. Plutôt que de vendre la plateforme aux villes, Digital State veut l’offrir gratuitement, mais veut engranger une partie des paiements effectués par les citoyens par l’entremise de la plateforme. Cette dernière est déjà utilisée dans le cadre d’un projet pilote par deux villes, dont Montréal. Outre sa plateforme de services aux citoyens, Digital State a aussi l’ambition d’introduire une plateforme d’échanges permettant aux villes de différents pays de partager des services numériques. La start-up cherche à obtenir un financement d’un million de dollars.