Comment Ashley Madison est devenue une marque mondiale malgré la censure

Publié le 26/04/2013 à 12:15, mis à jour le 26/04/2013 à 14:52

Comment Ashley Madison est devenue une marque mondiale malgré la censure

Publié le 26/04/2013 à 12:15, mis à jour le 26/04/2013 à 14:52

Noel Biderman ne cherche pas la controverse

Contrairement à GoDaddy.com, qui conçoit chaque année une publicité qu’on refuse de diffuser durant le Super Bowl, Noel Biderman explique que ses publicités ne sont pas osées : « Le contenu de notre publicité n’était pas en cause, c’est la nature de nos activités qui l’était. Or, avoir une liaison est 100 % légal et la NFL ne semble pas avoir de problème avec le sexe, puisqu’ils laissent passer des publicités de viagra. »

L'attention découlant du fait de voir sa publicité bannie, selon Noel Biderman, n’a pas une grande valeur : « Si les brasseurs de bières et les fabricants automobiles investissent année après année dans le Super Bowl, c’est parce que la constance est payante en publicité. Si nous avions pu annoncer Ashley Madison avec constance sur les réseaux de notre choix, on aurait aujourd’hui 100 millions de membres dans le monde plutôt que 19 millions. » 

Malgré tout, la publicité ne semble pas essentielle pour rejoindre les maris et les femmes infidèles. Sans avoir fait aucune publicité au Québec, AshleyMadison.com y compterait 150 000 utilisateurs, un nombre que Noel Biderman souhaite doubler avec le lancement de la version française.

Malgré que ses affaires vont bien, Noel Biderman croit que la censure avec laquelle il doit composer au quotidien est foncièrement inquiétante : « Je ne pense pas qu’on veut devenir une société comme l’Iran, où on décide pour les gens ce qui est bon pour eux. En refusant de diffuser des publicités en raison de la nature du produit annoncé, on peut tuer des produits, ce qui est l’équivalent de supprimer des idées.»

 

À propos de ce blogue

DE ZÉRO À UN MILLION est le blogue de Julien Brault, qui a fondé la start-up Hardbacon en juin 2016. L’ancien journaliste de Les Affaires relate ici chaque semaine comment il transforme une idée en entreprise. Dans ce blogue, Julien Brault dévoile notamment chaque semaine ses revenus. Une démarche sans précédent qui est cohérente avec les aspirations de Hardbacon, qui vise à aider les gens à investir intelligemment en faisant voler en éclat le tabou de l’argent. Ce blogue sera ainsi alimenté jusqu’à ce que Hardbacon, qui n’avait aucun revenu lors de la publication du premier billet, génère un million de dollars en revenu annuel.

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