Ce vétéran des forces spéciales israéliennes veut faire de MAKEACHAMP un géant québécois des technos

Publié le 03/03/2015 à 12:55

Ce vétéran des forces spéciales israéliennes veut faire de MAKEACHAMP un géant québécois des technos

Publié le 03/03/2015 à 12:55

Le pdg de MAKEACHAMP, David Barkay (au centre), soutient que la plateforme de sociofinancement devrait pouvoir générer entre 5 et 7 millions de dollars en contributions en 2015. [Photo : courtoisie]

MAKEACHAMP, une plateforme de sociofinancement pour les sportifs, aurait permis à ses utilisateurs d’obtenir 1,1 millions en contributions l’année dernière. La start-up montréalaise ne ferait que commencer à croître, à en croire les projections enthousiastes de son pdg, David Barkay. À en croire ses propos, MAKEACHAMP devrait pouvoir générer entre 5 et 7 millions de dollars en contributions en 2015.

«J’ai bientôt 60 ans et j’ai fait 17 ans de service militaire dans les forces spéciales en Israël, alors je suis prudent dans ce que je dis, lance David Barkay. D’habitude, on fait plus que ce qu’on dit chez nous.» Si les projections hyper-entousiastes sont monnaie courante dans le milieu des start-ups, celles de David Barkay ne sont peut-être pas aussi fantaisistes qu’on pourrait le croire. Après tout, le judoka compte parmi ses réalisations la fondation de Simbionix, un fournisseurs d’équipements médicaux acquis pour par 3D Systems au prix de 120 millions US en 2014.

Concrètement, la plateforme de sociofinancement permet aux athlètes prenant part à des compétitions d’obtenir les fonds nécessaires pour aller de l’avant : « Le but, c’est d’amener les athlètes à arriver à un niveau assez élevé pour bénéficier des programmes nationaux qui ne financent que ceux au sommet », explique David Barkay, qui s’entrainait avec les deux co-fondateurs MAKEACHAMP au Centre National d'Entraînement de Judo à Montréal lorsqu’ils ont lancé le projet. Les judokas Michael Shpigelman et David Ancor, respectivement directeur des TI et du marketing de la start-up, ont par la suite cédé la direction de l’entreprise à l’homme d’affaires.

Trois ans après sa fondation, MAKEACHAMP serait déjà profitable grâce à la commission de plus ou moins 12% qu’elle perçoit sur les contributions. Au courant des 12 derniers mois, elle aurait ainsi généré des revenus de 120 000 $.

Le secret de la croissance de la start-up résiderait dans sa capacité à localiser la plateforme dans plusieurs marchés. La plateforme serait déjà utilisée activement par 10 000 athlètes issus de 36 pays différents et la plateforme a été traduite dans huit langues : « Pour nous, localiser, ce n’est pas seulement traduire, mais s’adapter aux particularités de chaque marché. Au Brésil, par exemple, nous avons dû signer un partenariat avec un intermédiaire de paiement différent. » 

Pour se démarquer des plateformes généralistes de sociofinancement comme Kickstarter et Indiegogo, MAKEACHAMP planche sur toute une gamme de services destinés aux sportifs. Notamment, David Barkay m’a parlé d’un service de gestion des envois de courriels marketing, d’une agence de voyages en ligne conçus pour les besoins des sportifs et même de prêts d’études destinés aux sportifs. 

Même si David Barkay soutient avoir personnellement les fonds nécessaires pour financer la croissance de MAKEACHAMP, il voudrait maintenant aller chercher du capital de risque : « Nous voulons lever entre quatre et six millions de dollars pour pouvoir faire l’acquisition d’autres plateformes et pour pouvoir embaucher davantage », explique l’homme d’affaires.

À propos de ce blogue

DE ZÉRO À UN MILLION est le blogue de Julien Brault, qui a fondé la start-up Hardbacon en juin 2016. L’ancien journaliste de Les Affaires relate ici chaque semaine comment il transforme une idée en entreprise. Dans ce blogue, Julien Brault dévoile notamment chaque semaine ses revenus. Une démarche sans précédent qui est cohérente avec les aspirations de Hardbacon, qui vise à aider les gens à investir intelligemment en faisant voler en éclat le tabou de l’argent. Ce blogue sera ainsi alimenté jusqu’à ce que Hardbacon, qui n’avait aucun revenu lors de la publication du premier billet, génère un million de dollars en revenu annuel.

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