BLOGUE. Lancée lundi matin, la campagne de la start-up montréalaise Hexoskin sur Indiegogo avait déjà engrangé plus de 28 000 $ sur un objectif de 100 000 $ en début d'après-midi. Il faut dire que le produit qu’elle propose, une camisole intelligente à 339$, s’inscrit dans la tendance des ordinateurs corporels (wearable computing).
Or, si le créneau est déjà occupé par bon nombre de montres et quelques paires de lunettes (annoncées), le vêtement présenté par Hexoskin est unique en son genre sur le marché. Le vêtement, lavable à la machine, intègre de nombreux capteurs, dont notamment un électrocardiographe, un accéléromètre et un podomètre.
Destiné aux sportifs, le vêtement permet de mesurer en temps réel le rythme respiratoire et le battement cardiaque de l’utilisateur. L’application mobile associée à la camisole, qui mesurera aussi la distance parcourue comme le ferait RunKeeper, interprétera les données afin d’aider les sportifs à mieux s’entraîner. L’application permettra aussi d’analyser le sommeil des utilisateurs qui dormiront avec la camisole.
Basée à Montréal, Hexoskin compte déjà 20 employés et aurait reçu environ un million de dollars de financement en provenance d’investisseurs individuels. L’entreprise vend sa camisole à des entreprises et des centres de recherche depuis 2012. Son pdg, Pierre Alexandre Fournier, m’expliquait que son plus important client à ce jour est l’Agence spatiale canadienne.
La chaîne de production de l’entreprise étant déjà établie, la fabrication des camisoles, réalisée à Montréal, ne devrait donc pas poser de problèmes. Pierre Alexandre Fournier croit même pouvoir livrer les premiers exemplaires du produit, dont la date de livraison annoncée est janvier 2014, avant la fin de l’année.
Pour ceux qui sont frappés par la similarité de la camisole d’Hexoskin avec celle annoncée par OM Signal, une autre start-up montréalaise, il est à noter que ce n’est pas un hasard. En effet, la camisole d’OM Signal sera basée sur la technologie d’Hexoskin. La start-up devrait toutefois se démarquer en visant le grand public plutôt que les sportifs avec son application.