Ce Montréalais de 21 ans fait 12000$ par jour en vendant des fusils virtuels

Publié le 16/06/2015 à 16:22

Ce Montréalais de 21 ans fait 12000$ par jour en vendant des fusils virtuels

Publié le 16/06/2015 à 16:22

Artur Minacov a quitté le cégep Lionel Groux à l’âge de 19 ans, après avoir assisté à un Demo Day de l'accélérateur montréalais FounderFuel. [Photo : courtoisie]

Artur Minacov, 21 ans, fait ce que peu de start-ups parviennent à faire : des profits. Sa start-up, OPSkins, est une véritable machine à imprimer de l’argent. Comptant une vingtaine d’employés, elle génère des revenus de quelque 12 000 $ par jour avec des marges de profit énormes. En effet, OPSkins fait de l’argent en exploitant une place de marché en ligne spécialisée dans la vente de biens virtuels liés au jeu de tirs multijoueur Counter-Strike.

Chaque jour, OPSkins traite environ 120 000 $ de transactions, dont elle perçoit 10% en tant qu’intermédiaire. Ce n’est pas facile à croire, mais apparemment, certains joueurs sont prêts à payer des centaines, voire des milliers de dollars, pour jouer avec une mitraillette au design unique.

Les acheteurs ne paient que pour l’apparence, puisque les armes qu’ils achètent sur OPSkins ne sont dans les faits des emballages (des skins) qui permettent d’habiller les armes pour lesquelles ils sont conçus dans Counter-Strike.

« Les gens sont prêts à payer pour l’exclusivité », soutient Artur Minacov. Dans les faits, un utilisateur a déjà vendu un design d’arme pour 2500$ sur son site. Malgré ses 340 000 utilisateurs, OPSkins n’aurait qu’effleuré la surface de l’étonnant marché des emballages d’armes pour le jeu Counter-Strike, à en croire Artur Minacov. Selon lui, il y aurait quelque 6,5 millions de joueurs de Counter-Strike, ce qui permettrait à de OPSkins de poursuivre sa croissance sans sortir de son créneau très précis.

Pour aller chercher les autres joueurs de Counter Strike, Artur Minacov a décidé de puiser dans ses profits pour devenir commanditaire du tournoi de Counter-Strike de l’Electronic Sports World Cup (ESWC), qui se déroulera à Montréal du 9 au 12 juillet prochain. La commandite lui aurait coûté 80 000$, sans compter les 20 000$ qu’il compte flamber pour organiser une fête en marge de l’événement.

Bref, inutile de dire que les affaires vont bien pour Artur Minacov, qui a quitté le cégep Lionel Groux à l’âge de 19 ans, après avoir assisté à un Demo Day de FounderFuel. « C’est là que je me suis rendu compte que tout était possible avec une idée, et que je ne voulais pas travailler pour un autre », m’a-t-il confié. Inspiré par les start-ups de FounderFuel, Minacov a co-fondé en 2013 Modde, une start-up proposant une application de mode qui s’est révélée un échec.

Artur Minacov soutient qu’un employé de Real Ventures l’a incité à se joindre à FounderFuel avec OPSkins, mais le jeune homme d’affaires n’a pas envie de céder 6% de sa machine à imprimer de l’argent pour 50 000$. « Je n’ai pas besoin de l’argent », lance Minacov.

À propos de ce blogue

DE ZÉRO À UN MILLION est le blogue de Julien Brault, qui a fondé la start-up Hardbacon en juin 2016. L’ancien journaliste de Les Affaires relate ici chaque semaine comment il transforme une idée en entreprise. Dans ce blogue, Julien Brault dévoile notamment chaque semaine ses revenus. Une démarche sans précédent qui est cohérente avec les aspirations de Hardbacon, qui vise à aider les gens à investir intelligemment en faisant voler en éclat le tabou de l’argent. Ce blogue sera ainsi alimenté jusqu’à ce que Hardbacon, qui n’avait aucun revenu lors de la publication du premier billet, génère un million de dollars en revenu annuel.

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