La Montréalaise Breather obtient un financement de 20 millions US

Publié le 17/09/2015 à 07:00

La Montréalaise Breather obtient un financement de 20 millions US

Publié le 17/09/2015 à 07:00

De gauche à droite, Caterina Rizzi, directrice de la création et Julien Smith, pdg de Breather. [Photo : courtoisie]

Breather, qui se positionne comme l’Uber des bureaux, vient de boucler une ronde B de financement en capital de risque de 20 millions de dollars US (26 M$ CA) dirigée par Valar Ventures, le fonds du milliardaire Peter Thiel. Les fonds RRE, Real Ventures, SOS Ventures et Slow Ventures ont aussi participé à la ronde, qui porte à 28,5 millions US le financement total de Breather.

«C’est avantageux d’aller chercher financement aux États-Unis avec le taux de change actuel», note Julien Smith, pdg de Breather, dont 30 des 50 employés sont basés à Montréal… et payés en dollars canadiens. 

Le financement arrive à un moment où Breather, qui exploite environ 100 espaces dans cinq villes, souhaite accélérer sa croissance. Il faut dire que la start-up, issue d’une idée folle de Julien Smith, sait désormais qui sont ses clients et pourquoi ils réservent ses espaces, ce qui n’était pas le cas au début de l’aventure.

Clientèle cible

En 2013, lorsque j’étais allé interviewer Smith dans un de ses premiers espaces, sur la rue McGill College, le pdg de Breather m’avait décrit le concept comme un espace hybride offrant un deuxième chez soi où les citadins pourraient se retirer pour mieux réfléchir et travailler. Or, aujourd’hui, Julien Smith parle sans se faire tirer l’oreille de location de bureaux à la demande. 

S’il ne renie pas sa vision initiale d’oasis de tranquillité dans la ville, il a désormais découvert sa clientèle cible et il s’avère qu’elle est composée coachs et de thérapeutes, qui y reçoivent leurs clients. «Breather offre aux professionnels payés à l’heure des espaces d’une qualité exceptionnelle, qu’il serait difficile de louer à temps partiel autrement», explique Julien Smith.

L’autre clientèle que rejoint Breather est composée d’entreprises qui utilisent ses espaces pour tenir des réunions à l’extérieur de leurs bureaux. Sans surprise, ce sont les start-ups et les entreprises technos qui recourent le plus à Breather à cette fin. « Les start-ups ont constamment besoin de plus d’espace », note Julien Smith, avant d’ajouter que Google et Blue Apron font partie des clients de Breather. 

Au sud de la frontière

Outre lui permettre de se rapprocher des start-ups, la présence de Breather à San Francisco l’a aussi aidé au niveau du financement. En effet, Julien Smith dit que plusieurs fonds en capital de risque, dont Valar Ventures, l’ont contacté spontanément après avoir eu vent des espaces de Breather en Californie : « San Francisco, c’est l’épicentre du monde des start-ups et du capital de risque, alors, c’est sûr que ça aide d’y avoir des espaces », reconnaît Julien Smith.

Pour l’instant, Breather exploite des bureaux à Montréal, Ottawa, Boston, New York et San Francisco. Julien Smith préfère garder pour lui quelle est la prochaine ville où Breather s’établira, mais note qu’il y a encore beaucoup de place pour de la croissance dans les villes où la start-up est déjà.

Compte tenu du prix de l’immobilier dans les villes américaines choisies par Breather, gageons que Julien Smith n’aura pas de mal à dépenser ce nouveau financement. Du reste, à en croire l’entrepreneur, l’aventure ne fait que commencer : « [Notre vision], ça demande énormément plus d’espaces et d’être dans plus de villes », explique Julien Smith.

À propos de ce blogue

DE ZÉRO À UN MILLION est le blogue de Julien Brault, qui a fondé la start-up Hardbacon en juin 2016. L’ancien journaliste de Les Affaires relate ici chaque semaine comment il transforme une idée en entreprise. Dans ce blogue, Julien Brault dévoile notamment chaque semaine ses revenus. Une démarche sans précédent qui est cohérente avec les aspirations de Hardbacon, qui vise à aider les gens à investir intelligemment en faisant voler en éclat le tabou de l’argent. Ce blogue sera ainsi alimenté jusqu’à ce que Hardbacon, qui n’avait aucun revenu lors de la publication du premier billet, génère un million de dollars en revenu annuel.

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