Avec ou sans Google Glass, cette start-up veut démocratiser la reconnaissance faciale

Publié le 06/06/2013 à 15:27, mis à jour le 06/06/2013 à 20:39

Avec ou sans Google Glass, cette start-up veut démocratiser la reconnaissance faciale

Publié le 06/06/2013 à 15:27, mis à jour le 06/06/2013 à 20:39

Jean-Luc David, pdg de Cardign, est l'un des rares développeurs canadiens à posséder ses propres Google Glass [Photo : courtoisie]

BLOGUE. Imaginez un monde où, dans une conférence, vous êtes capable de nommer chacun des participants, tout en sachant assez de choses sur eux pour leur demander des nouvelles de leurs enfants ou de leur dernier projet. Lorsqu’il a reçu ses Google Glass il y a trois semaines, le développeur Jean-Luc David, pdg de Cardign, souhaitait faire de ce scénario une réalité. Or, le 29 mai dernier, Google a annoncé sur Google+ qu’aucune application Google Glass ayant des fonctionnalités de reconnaissance faciale ne serait approuvée.

« Je pense que Google prend des mesures pour s’assurer que Google Glass aura du succès sur le marché des consommateurs, estime Jean-Luc David. Selon moi, l'entreprise estime que la reconnaissance faciale pourrait faire peur à leurs clients. » Heureusement pour lui, le développeur franco-ontarien n’avait toutefois pas commencé à adapter Cardign, une application iPhone de reconnaissance faciale, pour Google Glass.

Déjà disponible dans l’App Store, Cardign se présente comme un gestionnaire de contacts intégrant la reconnaissance faciale. Or, présentement, la reconnaissance faciale ne fonctionne qu’entre les utilisateurs de l’application, ayant pris trois photos d’eux-mêmes à partir de cette dernière. Toutefois, Jean-Luc David m’a confié que son application devrait pouvoir identifier quiconque a un profil sur les principaux réseaux sociaux d’ici trois à six mois. Pour ce faire, il compte comparer les photos prises grâce à l’application à une banque de données contenant des millions de photos tirées des réseaux sociaux, en raffinant la recherche grâce à la géolocalisation, entre autres choses.

Puisque les photos qu’il utilisera sont déjà accessibles au public, il ne voit pas en quoi son produit compromettra la vie privée des gens : « L’opinion publique par rapport à la reconnaissance faciale va évoluer ; en fait, la vie privée en public, ça n’existe pas ; dans les lieux publics, on est constamment filmé et, notamment à Londres, les forces de l’ordre ont recours à la reconnaissance faciale de manière systématique. »

Selon lui, ce n’est qu’une question de temps avant que Google ou Facebook finisse par lancer des fonctionnalités de reconnaissance faciale. Malgré tout, il croit que Cardign pourra se démarquer, puisque l’application ne sera liée à aucun réseau social en particulier, ce qui lui donnera un avantage.

Jean-Luc David, l’un de seuls développeurs canadiens à avoir des Google Glass (il fallait une adresse aux États-Unis pour s’en procurer), n’est pas amer face à la décision de Google. Il a d’ailleurs le projet de développer une application Google Glass qui donnerait accès aux données mesurées par des applications sportives comme RunKeeper.

À propos de ce blogue

DE ZÉRO À UN MILLION est le blogue de Julien Brault, qui a fondé la start-up Hardbacon en juin 2016. L’ancien journaliste de Les Affaires relate ici chaque semaine comment il transforme une idée en entreprise. Dans ce blogue, Julien Brault dévoile notamment chaque semaine ses revenus. Une démarche sans précédent qui est cohérente avec les aspirations de Hardbacon, qui vise à aider les gens à investir intelligemment en faisant voler en éclat le tabou de l’argent. Ce blogue sera ainsi alimenté jusqu’à ce que Hardbacon, qui n’avait aucun revenu lors de la publication du premier billet, génère un million de dollars en revenu annuel.

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