Jour du Souvenir; pratiques, pourquoi et comment

Publié le 06/11/2015 à 09:00

Jour du Souvenir; pratiques, pourquoi et comment

Publié le 06/11/2015 à 09:00

Petite devinette : qu’est-ce que notre nouveau premier ministre, son épouse, les 15 hommes et les 15 femmes de son cabinet, votre chauffeur d’autobus, la barista au comptoir de café, Marc Bergevin et même votre instructeur de yoga, ont en commun?

Un coquelicot.

Ce symbole reconnait le service, voire le sacrifice, des soldats Canadiens, ainsi que ceux des pays du Commonwealth et des États-Unis, morts à la guerre.

Le jour du Souvenir est notre jour national pour rendre hommage à la dévotion des 1 500 000 hommes et femmes militaires qui ont servi et des plus de 100 000 qui ont été sacrifiés, pour favoriser la paix dans les conflits internationaux, depuis la fin de la Première Guerre mondiale.

Voici les pratiques; trois comment et deux pourquoi, de cette journée commémorative.

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1. Pourquoi rendre hommage à la 11e heure, du 11e jour, du 11e mois ?

C’est à 11 heures du matin, heure de Paris, France, le 11 novembre 1918, que l'Armistice est signé entre l'Allemagne et les Alliés (dont la France et le Royaume-Uni), pour marquer la fin de la Première Guerre mondiale.

Ici, au Canada, le jour du Souvenir a déjà été nommé jour de l'Armistice, comme c’est toujours le cas dans d'autres pays, membres ou pas, du Commonwealth.

Aux États-Unis, le 11 novembre est appelé le Veterans Day.

Au Royaume-Uni, on observe Remembrance Sunday, le deuxième dimanche de novembre.

Le jour du Souvenir, n’est pas un jour férié dans toutes les provinces canadiennes. Les exceptions sont en  Nouvelle-Écosse, à Terre-Neuve, en Ontario et au Québec.

2. Comment commémorer les deux minutes de silence?

À la onzième heure, du onzième jour, du onzième mois, baissez la tête, restez immobile et rendez hommage aux anciens combattants. Cette méditation collective est la pratique la plus sacro-sainte du jour du Souvenir.

Messieurs, retirez vos chapeaux et casquettes. C’est une question de respect.

S’il-vous-plaît, pas d’égoportrait pendant la commémoration. Immortalisez cet instant solennel avec vos sens. Ressentez l'unisson du respect commun.

Regardez cette vidéo silencieuse Deux minutes de silence. Vous y reconnaîtrez plusieurs Canadiens de renommée mondiale. Combien de personnalités avez-vous identifiées?

3. Pourquoi porte-t-on un coquelicot?

En mai 1915, pendant qu’il servait comme médecin dans le Corps de santé royal canadien, John McCrae, écrit  Au champ d’honneur (In Flanders Fields).

Dans son poème, le major devenu lieutenant-colonel décrit le premier signe de vie après la mort; « des boutons de fleurs, couleur sang, bourgeonnent sur les tombes des soldats ».

Après avoir lu le poème, Madame Moina Belle Michael, une enseignante américaine, fait campagne pour le port du coquelicot. Le symbole rouge devient rapidement une promesse visuelle de garder la foi avec toutes les personnes décédées au combat.

À la fin de la Première Guerre mondiale, Madame Guérin, une Française, également inspirée par le poème et le port de la boutonnière symbolique, suggère que des coquelicots soient fabriqués et vendus pour venir en aide aux femmes et aux enfants de soldats défunts.

Le premier jour du port du coquelicot au Canada était en novembre 1921.

4. Comment porter votre coquelicot?

Portez votre coquelicot sur le côté gauche, près de votre cœur.

N’enjolivez pas et n’améliorez pas le coquelicot traditionnel.

Madame Marois, l’ex-première ministre du Québec, le sait maintenant, on ne doit pas modifier le coquelicot. En 2012, elle avait créé toute une vague d’indignation lorsqu’elle avait remplacé le bouton noir du centre de son coquelicot avec une épinglette fleur de lys.

Même placer un petit drapeau canadien au centre ne serait pas approprié. Un simple coquelicot de plastique est parfait.

Lorsque vous assistez à un service commémoratif, il convient de disposer de votre coquelicot au pied du monument. Le mettre dans son bac de recyclage est aussi acceptable.

Puisque les argents de la Campagne du coquelicot servent à offrir des services aux anciens combattants et à leurs familles, le coquelicot ne doit pas être recyclé d’une année à l’autre. Ce symbole sacré du sacrifice de nos vétérans doit être renouvelé annuellement.

5. Comment remercier nos héros?

Porter un uniforme au nom de la paix est courageux. L’écart vers le sacrifice est mince.  La prochaine fois que vous croisez un homme ou une femme qui est, ou à été, au service de notre protection et de notre paix, arrêtez-vous. Prenez un moment. Regardez-le ou la dans les yeux. Dites : « Merci ». Ce simple mot est plein de gratitude et de reconnaissance et ira droit au coeur de celui ou celle qui l’entendra.

Ces héros sont partout autour de nous. Ils sont membres de nos familles et de nos communautés. Souvenons-nous d’eux et honorons-les, tout au long de l’année.

À propos de ce blogue

Julie Blais Comeau est la fondatrice d'etiquettejulie.com, une firme spécialisée dans les relations interpersonnelles. Notre blogueuse est certifiée en étiquette des affaires, protocole international, intelligence interculturelle et service à la clientèle. Auteure de Projetez confiance et crédibilité, ainsi que de Quoi dire, comment faire et quand?, elle est conférencière, animatrice d’atelier, ainsi qu'une collaboratrice média en demande. Bénéficiant d’une expérience solide en gestion et ressources humaines, c’est avec un dynamisme contagieux qu’elle partage les règles, trucs et astuces de l'ère numérique. Ce blogue, "Questions d'étiquette", est à votre service, vous conseille et vous guide. "Adieux faux-pas et embarras! Bonjour confiance et crédibilité." Écrivez à Julie, julie@etiquettejulie.com et elle vous répondra.