Les propriétés de luxe ont le vent dans les voiles

Publié le 28/06/2016 à 08:58

Les propriétés de luxe ont le vent dans les voiles

Publié le 28/06/2016 à 08:58

(Photo: Fotolia)

Le marché de la propriété de luxe fait toujours rêver. Mais qu’est-ce qu’une propriété de luxe ? À Montréal, les unifamiliales vendues à plus de 500 000$ sont nombreuses, mais en région le portrait est différent.

Unifamiliales à plus de 500 000 $

Au Québec, 5,9 % (3 934) des résidences unifamiliales achetées en 2015 ont été transigées à plus de 500 000 $ selon les ventes publiées au Registre foncier et colligées par JLR. De ce nombre, 3 179 étaient situées dans la région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal. Dans cette région, en 2015, les ventes de plus de 500 000$ représentaient 12,3% des transactions de résidences unifamiliales. Sur l’île de Montréal, cette proportion atteint 33% avec 1 773 propriétés vendues à plus de 500 000$. Avec un très grand nombre de transactions à plus d’un demi-million de dollars pour Montréal, on peut difficilement parler de marché de luxe et on doit plutôt observer les propriétés vendues à plus de 1 M$.

Par contre, en dehors de la région de Montréal, la proportion des transactions à plus de 500 000$ chute. Pour les RMR de Québec, de Gatineau et de Sherbrooke, ces ventes représentent entre 2,4% et 4% des acquisitions. Il s’agit donc d’un petit marché qui englobe les résidences les plus luxueuses de ces régions. En ce qui concerne les RMR de Saguenay et de Trois-Rivières, seulement 0,4% des ventes sont acquises pour un montant supérieur à 500 000$. Il est peu étonnant d’y voir des proportions plus basses dans ces régions puisque les maisons y sont généralement moins chères. En dehors des RMR, 1,3% des ventes étaient effectuées pour plus d’un demi-million de dollars. Lorsqu’on s’éloigne des grands centres, les propriétés les plus chères sont généralement situées en bordure de cours d’eau.

Des résidences à plus de 1 M$

Au Québec, 557 unifamiliales ont été acquises à plus d’un million de dollars l’année dernière ce qui correspond à 0,8% des transactions. Dans la RMR de Montréal, les ventes supérieures à 1M$ sont plus représentatives du marché du luxe puisqu’elles couvrent 1,9% des acquisitions de la région avec 487 transactions.

Les ventes à plus de 1M$ ont diminué en 2014, mais augmenté en nombre absolu durant les autres années entre 2009 et 2015. En proportion, elles ont varié positivement chaque année. Il faut dire que les hausses de prix généralisées, quoique modestes ces dernières années, font progresser le nombre de propriétés entrant dans la tranche de valeur supérieure à 1M$. Ainsi, si les prix augmentent, il est normal de voir la proportion de ventes au-dessus de 1M$ s’accroître.

La hausse des ventes de propriétés à plus de 1M$ a tout de même été particulièrement élevée en 2015 avec une progression de 9%. Or, dans l’ensemble du marché de l’unifamiliale, les ventes ont diminué de 1%. Il faut cependant mentionner que dans la région de Montréal, où la majorité des propriétés de luxe sont vendues, les transactions ont grimpé de 4% durant la même période.

Source: JLR

Le marché du luxe dans le secteur de la copropriété a été encore plus florissant. Les acquisitions à plus de 500 000$ ont été 2,7 fois plus nombreuses en 2015 qu’en 2009. Pour un portrait complet des ventes de copropriétés de luxe, vous pouvez consulter l’étude de JLR « Les propriétés de luxe au Québec ».

Finalement, l’année 2015 semble avoir souri au marché de la propriété de luxe puisque les ventes ont grimpé non seulement en proportion, mais également en nombre total. Au cours de la prochaine année, il sera intéressant de surveiller les propriétés vendues entre 500 000$ et 1M$. En fait, il faudra voir si l’augmentation de la mise de fonds minimale exigée par la SCHL depuis le 15 février 2016 (passant de 5% à 10% sur la tranche de prix supérieur à 500 000$) aura une incidence sur ce marché.

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À propos de ce blogue

Économiste chez JLR Solutions foncières, Joanie Fontaine analyse le marché immobilier et ses différentes composantes. Titulaire d’une maîtrise en économie, elle réalise des études statistiques à partir de la base de données de JLR comptant plus de 6,5 millions de transactions, en plus des rôles d’évaluation municipale, des permis de construction et des recensements de Statistique Canada. JLR est la seule entreprise au Québec à disposer de l’historique de toutes les transactions immobilières réalisées depuis 1986.www.jlr.ca

Joanie Fontaine