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La problématique des familles qui quittent Montréal pour les villes en périphérie a fait débat lors des dernières élections municipales. Un des enjeux soulevés a été le prix élevé des propriétés qui, selon toute vraisemblance, pousserait de nombreuses familles à s’éloigner de l’île de Montréal.
JLR s’est indirectement attaquée à cette question lors de sa dernière étude. En regardant l’adresse déclarée par les acquéreurs dans les actes de vente publiés au Registre foncier du Québec, il a été possible de déterminer où les acheteurs en provenance de l’île de Montréal achetaient une habitation en 2016.
Au total, 43% des copropriétés et des unifamiliales transigées par des gens déclarant résider sur l’île de Montréal étaient situées hors de l’agglomération de Montréal. Parmi celles-ci, 73% étaient localisées dans la RMR de Montréal. Bien qu’une majorité d’habitants de l’île ont choisi de devenir propriétaires sur celle-ci, une proportion non négligeable quitte l’agglomération de Montréal. Laval est la ville qui a attiré le plus d’acheteurs en provenance de la région administrative de Montréal.
La copropriété près du centre-ville ou la maison en banlieue?
Quand un Montréalais désire acheter une propriété pour un budget donné, le débat porte souvent entre une propriété plus petite près du centre-ville (généralement une copropriété) ou une résidence plus grande (souvent une unifamiliale), la plupart du temps plus éloignée.
En 2016, 60% des insulaires qui ont choisi d’acquérir une résidence unifamiliale l’ont fait en dehors l’agglomération de Montréal. Le coût élevé des unifamiliales sur l’île en a probablement contraint plusieurs à quitter l’île, même si ceux-ci pouvaient s’y plaire. Ainsi, les 40% qui ont pris possession d’une unifamiliale sur l’île ont déboursé un montant médian de 408 055$, alors que ceux qui ont opté pour résidence à l’extérieur de celle-ci ont plutôt payé un prix médian de 277250$.
En ce qui a trait aux copropriétés, les projets se sont multipliés ces dernières années et l’offre grandissante a permis une augmentation des prix plus faibles pour ce marché que pour celui de l’unifamiliale. Cette tendance a amplifié l’écart de prix entre ces deux types d’habitation. Ainsi, le prix plus bas de ce type de propriété rend plus accessible le choix de rester sur l’île.
Selon les résultats de l’étude, 81% des ménages provenant de l’île qui ont acheté une copropriété en ont choisi une située dans l’agglomération de Montréal en 2016. Pour ce faire, ils ont déboursé un montant médian de 294000$, soit nettement moins que le coût d’une unifamiliale sur ce même territoire, mais près du prix payé pour une unifamiliale hors de l’île.
Au final, la copropriété offre de grands avantages pour certains acheteurs. Pour de nombreux ménages moins fortunés, elle demeure aussi la seule façon de devenir propriétaire tout en restant sur l’île. Par contre, sortir de l’île est pour plusieurs autres incontournable pour ceux qui désirent une propriété unifamiliale avec un terrain afin d’élever sa petite famille, en fonction du budget disponible.
Pour plus de détails, consultez le rapport « Mobilité des acheteurs provenant de l'île de Montréal ».
*À noter que les statistiques sont basées uniquement sur les gens ayant déclaré une adresse de résidence différente dans l’acte notarié de celle de la propriété qu’ils ont acquise.
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