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Après un mois de février difficile, les résultats sont meilleurs en mars avec une baisse des préavis d’exercice et un nombre de délaissements similaires à ce qui avait été enregistré en mars 2015.
Selon les actes colligés par JLR, 839 préavis d’exercice ont été émis et publiés au Registre foncier en mars 2016, soit une baisse de 11% par rapport à mars 2015. Il s’agit d’une 6e baisse au cours des 7 derniers mois. Les diminutions demeurent toutefois généralement de faibles ampleurs. Sur les 12 derniers mois, les préavis d’exercice ont légèrement diminué (-1%) pour atteindre 9 657 actes publiés entre avril 2015 et mars 2016.
Qu’est-ce qu’un préavis d’exercice? Il s’agit d’un acte pouvant être émis par un créancier à la suite d’un non-respect des engagements de l’emprunteur (souvent un non-paiement). Cet acte informe le propriétaire que le prêteur pourrait saisir la propriété après un certain délai si la situation n’est pas résolue.
JLR
Si aucune entente n’est conclue à la suite de l’émission d’un préavis d’exercice, le créancier peut, après un certain délai, saisir la propriété. L’emprunteur peut également choisir volontairement de remettre les clés à son créancier. Les délaissements englobent tous ces types de reprises de la propriété par le créancier.
En ce qui concerne les délaissements, les deux premiers mois de l’année laissaient présager un début de tendance haussière majeur avec une augmentation de 40% de ce type de transaction. Les résultats de mars apportent donc de bonnes nouvelles, avec une stabilisation des délaissements. Ainsi, il y a eu 205 délaissements en mars 2016, soit 1 de moins que l’année dernière à la même période. Sur 12 mois, la progression demeure mineure avec 1% d’augmentation pour atteindre 2 463 délaissements.
Détails par région administrative
Pour les 12 derniers mois par rapport aux 12 précédents, le nombre de mauvaises créances a diminué à Lanaudière, dans les Laurentides et en Abitibi-Témiscamingue. Au contraire, les délaissements et les préavis d’exercice ont grandement augmenté dans la Capitale-Nationale, en Estrie et en Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine.
Pour plus de détails sur votre région, consultez le Rapport JLR des mauvaises créances de mars 2016.
À surveiller
Le taux de chômage, selon les données désaisonnalisées de Statistique Canada, est resté stable au Québec entre janvier et février 2016 à 7,6%. En fait, l’emploi a un peu augmenté, mais comme la population active a elle aussi cru le taux de chômage est demeuré stable. L’emploi a un effet à long terme sur les mauvaises créances puisque les pertes d’emploi peuvent affecter les capacités de remboursement des propriétaires.
Pour les deux premiers mois de l’année, même si les délais de revente demeurent hauts, ils semblent vouloir arrêter de progresser selon les données de la FCIQ. Les délais de revente prolongés demeurent un obstacle à une amélioration soutenue des mauvaises créances puisque les gens en difficultés financières ne peuvent revendre à bon prix rapidement.
Les résultats de mars sont encourageants après un mois de février difficile. Au cours des prochains mois, il faudra surveiller les résultats afin de savoir si une tendance haussière ou baissière se dessinera.
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