Prix médian des unifamiliales - Territoire de la RMR de Montréal - JLR
Vous avez possiblement remarqué que les derniers résultats du marché immobilier montraient que Montréal s’inscrit à contre-courant de la tendance observée au Québec dans le secteur de l’unifamiliale. En effet, alors qu’on a enregistré des baisses de ventes dans l’ensemble de la province, les ventes d’unifamiliales ont plutôt été à la hausse dans la région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal.
Afin de déterminer d’où provenait cette tendance particulière, JLR a divisé la RMR en cinq secteurs: l’île de Montréal, Laval, la Rive-Sud, la Rive-Nord et Vaudreuil-Soulanges. L’analyse est basée sur une comparaison des actes de vente publiés au Registre foncier du Québec au cours des neuf premiers mois de 2015 par rapport à la même période dans les années précédentes (incluant les ventes par l’entremise d’un courtier, les ventes entre particuliers et les nouvelles constructions).
Dans la RMR de Montréal, le nombre d’unifamiliales vendues de janvier à septembre 2015 a progressé de 2,7% par rapport à l’année précédente. Cette tendance à la hausse provient principalement de l’île de Montréal, où les ventes d’unifamiliales ont progressé de 13,7%. Or, la situation est très différente dans les autres divisions de la RMR, où l’on note des augmentations ou des diminutions plutôt faibles : à Laval (+4,1%), sur la Rive-Sud (+2,5%), à Vaudreuil-Soulanges (-1,6%) et sur la Rive-Nord (-2,9%).
Malgré la hausse encourageante des ventes en 2015 dans la RMR, le nombre de ventes est largement inférieur à celui connu il y a quelques années. En effet, on dénombre en 2015 24,5% moins de ventes qu’à la même période en 2010. Une baisse a été observée dans les cinq secteurs de la RMR, allant de -33,2% à Laval à -23,6% sur la Rive-Sud.
Nombre de ventes d'unifamiliales - Territoire de la RMR de Montréal - JLR
Le prix médian des unifamiliales vendues dans la RMR au cours des neuf premiers mois de 2015 était de 294 000$, une hausse de 2,1% par rapport à 2014. Cependant, l’éventail des prix est large, passant de 252 500$ sur la Rive-Nord à 400 000$ sur l’île de Montréal. Le prix médian dans la RMR a progressé de 2,1% par rapport à 2014. Aucune des subdivisions régionales n’a connu de baisse de prix en terme nominal. Par contre, la hausse de prix la plus faible a été notée sur la Rive-Nord (+1,0%), ce qui, considérant l’inflation, est en réalité une légère baisse de prix. De son côté, Vaudreuil-Soulanges est l’endroit où la hausse de prix fut la plus forte cette année, avec un prix médian supérieur de 3,7% à celui de 2014. Sur les cinq dernières années, c’est toutefois sur l’île de Montréal que la hausse fut la plus élevée (+18,8%) au cours des neuf premiers mois.
Des conclusions différentes pour la copropriété
Au cours des neuf premiers mois de 2015, près de 74% des ventes de copropriétés au Québec ont été effectuées dans la RMR de Montréal. Alors que le marché de l’unifamiliale à Montréal semble indiquer que 2015 sera une meilleure année que 2014, la situation est tout autre pour le secteur de la copropriété. Dans l’ensemble de la RMR, la diminution du nombre de ventes est de 13,2% relativement aux neuf premiers mois de 2014. Seul le secteur de Vaudreuil-Dorion a connu une augmentation (+8,7%). Quant au prix médian des copropriétés vendues dans la RMR, il est plus élevé de 0,5% par rapport à l’année dernière, atteignant 242 500$. Cette très légère augmentation signifie néanmoins une baisse de prix en termes réels (en tenant compte de l’inflation), ce qui est un signe clair d’atterrissage en douceur du marché de la copropriété.
Si vous désirez connaître les résultats détaillés pour l’île de Montréal, Laval, la Rive-Sud, la Rive-Nord et Vaudreuil-Soulanges, vous pouvez consulter l’étude de JLR intitulée Portrait de l’immobilier dans la RMR de Montréal.
Conclusion
En résumé, pour les cinq dernières années, l’île de Montréal et Laval se distinguent avec une croissance plus importante des prix médians des copropriétés et des unifamiliales que dans les régions plus périphériques de la RMR. Les propriétés situées dans les grands centres urbains sont généralement sujettes à une plus forte pression à la hausse sur les prix que les propriétés plus éloignées, puisque les espaces libres permettant le développement sont moins nombreux.
Dans l’ensemble de la RMR, le secteur de l’unifamiliale se porte mieux que dans le reste de la province. Néanmoins, depuis maintenant deux ou trois ans, les hausses de prix sont plus faibles que celles observées auparavant. Même si la RMR de Montréal connaît jusqu’à maintenant une meilleure année 2015 que 2014 au niveau des unifamiliales, il en reste que nous sommes loin des fastes années connues dans la première décennie des années 2000.
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