
(Photo: Fotolia)
Le marché de l’immobilier résidentiel québécois continue sa phase de reprise au 3e trimestre de 2016. Pour les unifamiliales, les ventes ont bondi de 10 % par rapport au même trimestre en 2015 selon les données publiées au Registre foncier et colligées par JLR.
La hausse fut moins forte en ce qui concerne les copropriétés avec une hausse de 4 %. Il faut cependant mentionner que dans ce secteur le portrait est très différent d’une région à l’autre. La reprise est très forte dans la région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal et plus particulièrement sur l’île de Montréal, alors que dans toutes les autres RMR du Québec les ventes ont fléchi.
Et les prix?
En ce qui concerne le prix médian des unifamiliales, il a crû de 3 % par rapport à l’année dernière au 3e trimestre de 2016 pour atteindre 233 800 $. En ce qui a trait aux copropriétés, le prix médian a augmenté de 5 % pour se fixer à 242 000 $. Par contre, encore là, la croissance des ventes à Montréal semble être ce qui soutient cette hausse.
Pour plus de détails sur votre région, vous pouvez consulter le rapport complet de JLR.
Constat de 2016
Depuis le début de l’année 2016, le marché immobilier, aidé par de bonnes statistiques du côté de l’emploi, est en phase de reprise. Le taux de chômage au Québec atteignait 6,9 % en septembre dernier. La reprise a également aidé à resserrer un peu le marché et les délais de revente ont raccourci dans certains secteurs.
À surveiller
En 2017, cette reprise pourrait être difficile à maintenir avec les nouveaux resserrements annoncés par le ministre des Finances, Bill Morneau. Une mesure en particulier risque de toucher le marché immobilier du Québec. En fait, à partir du 17 octobre, les hypothèques assurées devront faire l’objet d’une simulation de crise des taux d’intérêt hypothécaires. Les gens seront évalués sur leur capacité à payer en considérant le taux d’intérêt le plus élevé entre celui établi pour le prêt hypothécaire consenti et celui des prêts hypothécaires ordinaires sur 5 ans affiché par la Banque du Canada (actuellement de 4,64 %). Le taux d’intérêt des prêts hypothécaires ordinaires n’était pas utilisé pour les hypothèques à taux fixe de 5 ans et plus avant cette nouvelle annonce.
Or, en 2014, selon un sondage Léger, 67 % des ménages qui achetaient une propriété optaient pour un prêt avec un terme de 5 ans et plus (à taux variable ou fixe). Certains de ces ménages ont probablement emprunté davantage qu’ils auraient pu si la nouvelle règle avait été en vigueur, la proportion est toutefois difficile à connaître. Malgré tout, il est raisonnable de croire qu'une partie des acheteurs potentiels sera touchée par cette nouvelle mesure. Certains devront possiblement modifier leur projet et acquérir une propriété à moindre prix ou retarder, voire annuler, le projet d’acquisition d’une propriété. Il s’agit définitivement de quelques choses à surveiller puisque ne sachant pas la proportion de ménages qui seront touchés l’impact est difficilement mesurable. Ce sera surtout en 2017 qu'on pourra commencer à voir un impact dans les ventes notariées.
À terme, la nouvelle mesure devrait toutefois contenir la hausse des mauvaises créances notées depuis quelques mois, car les ménages plus à risque devraient avoir davantage de marge de manœuvre dans leur budget. À court terme, cependant, cette nouvelle réglementation pourrait avoir un impact négatif sur les mauvaises créances. En fait, une chute des ventes rendrait plus difficile la revente de sa propriété rapidement en cas de problèmes financiers. Ainsi, les gens n’arrivant plus à payer leurs engagements financiers pourraient être contraints de remettre leurs clés à leur créancier.
À suivre…
Me suivre sur Twitter : @JFontaineJLR