Pour les médecins, ce système fonctionne en effet très bien, puisqu'il ne nécessite aucune mise en marché. Il leur suffit d'inscrire des clients sur une liste et de louer un bureau dans une clinique. Une petite question en passant : avons-nous vraiment tous besoin d'un médecin de famille comme on veut nous en convaincre ?
Une solution «soviétique»
Le ministre veut nous faire croire qu'il a trouvé la solution aux difficultés d'accès à un médecin de famille avec son projet de loi 20, que la Fédération des médecins omnipraticiens a qualifié de «soviétique».
Après avoir accru le nombre des médecins (+ 17 % depuis 2008) et augmenté leur rémunération moyenne (+ 37 % depuis 2008), des solutions qui «n'ont pas marché», a dit le ministre, celui-ci a sorti le bâton. En effet, si son projet de loi est adopté tel quel, les agences, les établissements et la RAMQ devront tenir des registres portant sur les engagements des médecins et les heures d'exercice autorisées pour chaque activité, le nombre de patients vus, le suivi de leurs activités, des heures travaillées, des lieux où les patients sont traités, et même sur le transfert entre médecins d'obligations de soins envers des patients, transfert qui devra faire l'objet d'un «consentement écrit et signé».