Réduire le financement des écoles privées serait une bêtise

Offert par Les Affaires


Édition du 04 Octobre 2014

Réduire le financement des écoles privées serait une bêtise

Offert par Les Affaires


Édition du 04 Octobre 2014

Effet majeur sur la fréquentation

Une telle hausse aurait un effet majeur sur la fréquentation des écoles privées et, par ricochet, sur les finances publiques.

Selon une étude réalisée en 2013 auprès de 9 618 parents de toutes les régions du Québec et dirigée par des professeurs de l'Université de Sherbrooke, une hausse de 1 000 $ à 1 999 $ des droits de scolarité amènerait 32 % des parents à retirer leur enfant de l'école. Si la hausse était inférieure à 1 000 $, 31 % des parents feraient de même. En d'autres termes, 63 % des parents sont très sensibles au coût de l'école privée.

S'il en est ainsi, c'est certainement parce que plusieurs familles font déjà d'importants sacrifices pour donner le meilleur à leur enfant. De plus, s'ils se serrent la ceinture pour y arriver, ce n'est pas par mépris pour les enseignants de l'école publique, mais plutôt parce qu'ils croient que leur enfant bénéficie d'un meilleur encadrement dans le secteur privé.

Selon l'échantillon des parents consultés pour cette étude, 7 % de ceux qui envoient un enfant à l'école privée avaient un revenu familial brut de moins de 50 000 $, 21 % en avaient un de 50 000 $ à 99 999 $ et 29 %, de 100 000 $ à 149 999 $. Ce sont ces 57 % des parents envoyant un enfant au privé qui seraient les plus vulnérables à une hausse du coût de l'école privée pour leur enfant.

À propos de ce blogue

Tour à tour rédacteur en chef et éditeur du journal Les Affaires pendant quelque 25 ans, Jean-Paul Gagné en est l’éditeur émérite depuis 2007. En plus de publier un commentaire hebdomadaire dans le journal et de tenir un blogue dans LesAffaires.com, il participe à l’organisation d’événements et représente le journal dans les milieux d’affaires. Il est aussi appelé à commenter l’actualité dans d’autres médias et à prononcer des conférences. Jean-Paul Gagné a consacré sa vie professionnelle au journalisme économique. Avant son entrée aux journal Les Affaires, qu’il a contribué à relancer pour en faire la principale publication économique du Québec, il a passé une douzaine d’années au quotidien Le Soleil, où il était journaliste économique et cadre à la rédaction. Jean-Paul Gagné est diplômé en économie et en administration. Il a reçu de nombreuses marques de reconnaissance, dont les prix Hermès et Gloire de l’Escolle de l’Université Laval, le prix Carrière en journalisme économique de la Caisse de dépôt et placement et Merrill Lynch et le Prix du livre d’affaires remis par Coop HEC Montréal et PricewaterhouseCoopers. Il siège au conseil d’administration d’organismes sans but lucratif.

Jean-Paul Gagné

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