D'autre part, le calendrier que se sont donné les chefs de parti est très serré : un livre blanc sur les pouvoirs à transférer d'ici le 30 octobre, une consultation des Écossais (le Parlement et la société civile) et un projet de loi qui doit être présenté d'ici la fin de janvier 2015.
On a promis à l'Écosse un pouvoir de taxation, la protection de son système de santé et un plus grand contrôle sur les services publics offerts, mais le premier ministre conservateur David Cameron a pris, le lendemain du référendum, un engagement qui a semé la bisbille à Westminster et que le quotidien The Guardian lui a demandé de mettre au rancart.
Cet engagement, c'est d'enlever aux députés des trois nations qui ont leur propre Parlement (l'Écosse, le pays de Galles et l'Irlande du Nord) et qui siègent à Westminster le droit de voter sur les lois qui concernent les Anglais. Les députés représentant l'Angleterre ont pour seul Parlement celui de Westminster, où les lois qui concernent les Anglais sont aussi votées par les députés représentant les trois autres nations.
L'ajout de cet enjeu dans le débat qui s'amorce compliquerait considérablement les négociations sur le nouvel arrangement désiré par M. Cameron qui, ce faisant, est devenu suspect aux yeux des autres chefs de parti.