Test du Galaxy S III, l'« iPhone » de Samsung

Publié le 20/06/2012 à 09:18, mis à jour le 20/06/2012 à 13:41

Test du Galaxy S III, l'« iPhone » de Samsung

Publié le 20/06/2012 à 09:18, mis à jour le 20/06/2012 à 13:41

La version blanche du Samsung Galaxy SIII, aussi disponible en bleu-gris.

BLOGUE. C'est normalement aujourd'hui, mercredi, qu'aurait dû être disponible le Samsung Galaxy SIII auprès d'à peu près tous les fournisseurs présents au Québec. Il faudra finalement attendre une semaine de plus, mais voici néanmoins un test, pour vous mettre en appétit.

Voilà maintenant une semaine que j'utilise le Galaxy S III comme téléphone principal, en remplacement de mon iPhone 4. Et globalement, je peux dire que je ne serais pas mal pris si ça devait rester ainsi.

Commençons par l'aspect physique. Le Galaxy S III est grand, large, mince et très léger. J'adore la façon dont il tient dans mes très grandes mains, mais je ne suis pas certain que des gens avec des mains plus petites seraient aussi à l'aise. La vitre qui recouvre l'écran est plat, mais à peu près tout le reste est recourbé, ce qui est à la fois élégant et ergonomique, du moins encore là pour quelqu'un avec des grandes mains.

L'essentiel de son enveloppe est constitué de plastique, ce qui aide certainement à le rendre plus léger, mais qui renvoie aussi un peu une impression bon marché, probablement aussi un peu attribuable à sa légèreté.

Cette impression s'atténue nettement dès que l'on ouvre l'écran, qui est très net même s'il manque un peu de luminosité, et qu'on constate qu'il réagit très rapidement à nos commandes, signe d'une mécanique puissante sous le capot. En poche, le S III est si mince et léger qu'on doit parfois vérifier qu'il s'y trouve.

Toujours au point de vue matériel, il est doté d'une caméra impressionnante. J'ai de la difficulté à identifier s'il faut féliciter la lentille, le capteur, le logiciel ou un peu de tout, mais j'ai été agréablement surpris par la qualité des photos que j'ai pu en tirer. J'ai aussi surtout été impressionné par la vitesse à laquelle on peut prendre ses photos. En activant le mode de prises de vues « en rafale », on peut prendre jusqu'à 20 photos en l'espace d'un peu moins de quatre secondes. Il suffit de laisser son doigt sur le déclencheur, comme une mitraillette ou un appareil professionnel. Voilà une fonction utile.

On peut aussi activer un mode qui prend automatiquement huit photos et sélectionne automatiquement la meilleure (vous pouvez aussi choisir vous-mêmes).

Finalement, je dois mentionner que je n'aime pas particulièrement l'idée de placer le haut-parleur à l'arrière. Forcément, vous n'entendez pas aussi bien que vous le pourriez. Pire, les gens autour de vous entendent plus que vous. Finalement, le son est complètement étouffé si vous avez le malheur de déposer l'appareil au creux de votre main. Ça m'est arrivé souvent, surtout en jouant à des jeux. Il fallait alors trouver une autre façon de tenir l'appareil, ce qui n'était pas toujours simple.

Avec le Galaxy S III, Samsung mise sur S Voice, un logiciel de reconnaissance vocale dont les fonctionnalités, sur papier, sont similaires à celles de Siri, d'Apple.

Précisons d'abord que je n'ai jamais essayé Siri. Mais j'ai essayé S Voice. Et je n'ai jamais été capable d'en tirer rien de bon. D'abord, il n'existe qu'en version française « de France ». Et même en sortant mon meilleur accent parisien — je suis plutôt doué —, rien à faire. Il semble, même si je ne l'ai pas essayé moi-même, que ce soit aussi pénible en anglais. Et en plus de ne pas reconnaître ce que vous dites, ce qui est pour le moins embêtant, S Voice n'est pas fluide. On se demande souvent s'il est en train d'essayer de comprendre ce qu'on vient de lui dire ou s'il est simplement « gelé ». Bref, sur ce point, c'est la catastrophe. Heureusement, ça reste un élément assez périphérique.

C'est un peu le même principe avec un autre lot de fonctionnalités que Samsung tente de mettre de l'avant, celui du partage de fichiers. Grâce à la puce de proximité (NFC) incluse dans l'appareil et à une technologie que Samsung nomme « Wi-Fi Direct » et qui consiste à relier deux appareils par Wi-Fi même s'il n'y a pas de réseau Wi-Fi à l'horizon, on peut théoriquement s'échanger rapidement des fichiers entre détenteurs de Samsung SIII.

On peut même arriver à travailler conjointement, chacun sur son appareil et en temps réel, sur des documents. Ou encore, partager automatiquement toutes les photos que l'on prend avec un groupe d'amis qui se trouvent dans le même environnement, lors d'une fête ou d'un concert, par exemple

C'est très beau en théorie, mais en pratique, ce n'est pas si utile. D'abord, point central, il faut que vos amis disposent du même téléphone. Ensuite, attendez-vous à subir quelques problèmes de connexion, soit au moment d'établir celle-ci ou par la suite. En résumé, c'est un lot de fonctions intéressant, mais je n'en ferais définitivement pas une raison d'acheter un S III.

Pour le reste, le S III tourne sous la plus récente version d'Android (Ice Cream Sandwich) et y ajoute évidemment l'interface TouchWiz de Samsung. Je n'ai jamais adoré l'interface d'Android, mais à défaut d'être idéale, je dois admettre que la combinaison est très « praticable ». En une semaine, je ne crois avoir ragé que sur une seule chose, tout le reste étant à sa place.

Cette chose qui m'a fait rager, c'est l'impossibilité d'éliminer les écrans vides d'icônes. Par défaut, l'interface compte sept « écrans », entre lesquels on peut alterner en les glissant de gauche à droite (comme sur un iPhone). L'ennui, c'est que je n'en ai pour l'instant besoin que de trois, peut-être quatre, et que je n'arrive absolument pas à trouver comment éliminer les trois autres ou quatre autres. J'ignore même s'il est possible de le faire. Un ami qui dispose d'un S II n'a pas pu m'aider. En attendant, je passe mes journées à chercher mes icônes dans une mer d'écrans vides.

(Ajout: Deux personnes m'ont contacté pour m'indiquer la marche à suivre pour supprimer ces écrans vides. Il faut toucher l'écran avec deux doigts et écarter ceux-ci, comme pour « dézoomer ». On voit alors apparaître des miniatures de tous les écrans. Il suffit de déplacer ceux qui sont superflus vers la poubelle au bas de l'écran.)

Fait à noter, le S III vient avec l'application S Note, qui permet de prendre des notes directement à l'écran avec un stylet. Cette application a surtout été introduite pour le Galaxy Note, qui a été lancé en février et que j'ai évalué ici. Comme son nom l'indique, le Note a été conçu pour cet usage : il est plus gros (énorme!) et inclut un stylet. Mais même à la grosseur du Note, l'écran est un peu petit pour être vraiment utile dans la prise de notes. Avec le S III, qui n'inclut même pas de stylet, n'y pensez pas.

Comment résumer une semaine d'essais en quelques mots? Par une réponse à une simple question : est-ce que je remplacerais mon iPhone 4 par le S III? Non. Probablement plus par habitude qu'autre chose. Et je ne serais pas malheureux si on m'y obligeait.

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