
Certains ont un style «animateur»... Photo: DR
En tant que gestionnaire, mais aussi à titre de simple citoyen, de conjoint, de parent, d’ami, de frère ou de sœur, vous êtes constamment appelé à communiquer et vous avez déjà remarqué que cela est plus ardu avec certaines personnes et plus facile avec d’autres. Si, dans la vie privée, vous pouvez choisir de communiquer plus ou moins souvent avec les personnes de votre choix, il en va tout autrement dans votre vie professionnelle. Même quand des collègues ou des employés paraissent fermés à vos propos et que vous trouvez qu’untel a l’art de compliquer les choses alors qu’un autre utilise un ton autoritaire qui vous agace, vous n’avez pas le choix : vous devez maintenir la communication avec eux, cela fait partie de vos tâches.
Pourquoi faut-il se connaître?
La connaissance de votre style personnel de communication est fondamentale à l’amélioration de vos habiletés pour quatre grandes raisons :
1. Pour connaître vos forces : c’est sur elles que allez vous appuyer pour vous améliorer.
2. Pour cibler les actions à prendre. Si vous n’avez pas pris conscience, par exemple, de votre manque d’écoute ou, au contraire, de votre tendance à laisser toute la place à l’autre, quelle piste d’amélioration allez-vous suivre pour devenir un gestionnaire inspirant?
3. Pour savoir comment vous adapter à divers interlocuteurs en fonction de leur propre style personnel.
4. Pour aider l’autre à communiquer plus efficacement avec vous.
Les styles personnels de communication : la typologie de Merrill et Reid
Les styles personnels de communications présentés dans le schéma ci-dessous découlent de la typologie des personnalités de Merrill et Reid. Ils s’appliquent à tous, sans égard au secteur d’activité, au niveau de gestion, au sexe, à l’âge, à la langue d’usage, à la culture de l’entreprise ou du pays. Même les gens qui vous donnent l’impression de venir d’une autre planète se retrouvent dans l’un de ces quatre styles. Et le vôtre, quel est-il ?
Jusqu’à maintenant, en vous interrogeant sur votre style de communication, je suis certaine que vous avez surtout pensé à des situations où vous étiez la personne qui initiait la communication : vous animez une réunion, vous rencontrez un employé, vous présentez quelque chose à vos patrons, etc. Je vous invite maintenant à vous demander comment vous aimez que l’on communique avec vous. Et je vous encourage ensuite à dire à l’autre comment vous aimez que l’on vous présente les choses. Cette « tâche » pourrait faire partie de votre plan d’action. Vous rendrez service à deux personnes : vous et votre interlocuteur. Si l’autre connaît vos besoins, ce sera beaucoup plus facile pour lui de se préparer en conséquence. De son côté, il sera moins anxieux et de votre côté, vous aurez une meilleure écoute. Au total, la qualité de l’échange s’en trouvera améliorée.
> Si vous êtes conciliateur, vous voulez éviter les conflits et vous avez du mal à défendre votre point de vue quand l’atmosphère se corse. Une bonne façon de ne pas vous retrouver pris au dépourvu est de dire avant la communication (réunion, rencontre, etc.) ce que vous attendez de l’autre.
> Si vous êtes animateur, vous avez tendance à «embarquer», vous aimez collaborer. Vous préférez les réunions de travail aux présentations formelles où tout a déjà été décidé. Dites-le. Mais vous avez aussi besoin d’un cadre, n’oubliez pas de le mentionner.
> Si vous êtes analytique, vous êtes une personne de détails. Vous pourriez demander que l’on vous envoie les documents avant. Dire que vous avez besoin de les lire avant la réunion pour que celle-ci soit plus productive. Oui, vous avez le droit de demander.
> Si vous êtes directif, vous aimez les échanges brefs qui vont droit au but. Vous pourriez dire par exemple : « J’ai 10 minutes. Je te remercie beaucoup du travail que tu as fait et j’aimerais que tu me présentes l’essentiel. Ensuite, si j’ai besoin de précision, on pourra regarder les détails ».