FNB : Le danger des fonds négociés en bourse à effet de levier

Publié le 29/04/2016 à 16:23

FNB : Le danger des fonds négociés en bourse à effet de levier

Publié le 29/04/2016 à 16:23

Plusieurs investisseurs m’ont récemment demandé s’il est avantageux d’utiliser les fonds négociés en bourse (FNB) à effet de levier pour augmenter le potentiel de gains d’un portefeuille.

Ma réponse est sans équivoque : non!

Les FNB à effet de levier (qui inclut aussi les FNB inverses) sont des produits qui s’adressent uniquement à des spéculateurs ou des négociateurs professionnels. Détenir ces FNB sur une période de plus d’une journée est une erreur que tout investisseur à long terme peut facilement éviter. Voici un exemple concret qui démontre pourquoi ces FNB sont dangereux.

Exemple

Supposons qu’un titre de référence vaut 10$ et qu’il augmente de 10% la première journée. Ce titre vaut maintenant 11$. Le lendemain, il revient à 10$, soit un rendement de -9,1% pour cette journée, et de 0% sur 2 jours.

Un FNB à effet de levier double sur ce titre de référence aura un résultat bien différent. La première journée se terminera à 12$ et le lendemain, il vaudra 9,82$. Soit une baisse 1,8% en 2 jours alors que le titre de référence n’a rien perdu. Cette différence de rendement est un effet qui s’accumule avec le temps et qui réduit considérablement vos chances d’obtenir un rendement positif sur toute période excédant une journée.

Plus le titre sous-jacent sera volatil, plus l’impact des variations quotidiennes sur la valeur à long terme du FNB à effet de levier sera grand et plus la perte sera importante. Cette particularité s’explique par la nature même du FNB dont l’objectif est de fournir le double du rendement quotidien de l’actif sous-jacent.

Bref, si vous êtes un investisseur à long terme, n’utilisez pas ce genre de produit. Ce n’est pas très différent du casino où vous savez que plus vous jouez longtemps plus vos probabilités de perdre augmentent.

Les prêts REER, une alternative?

Une option un peu moins risquée pour s’exposer davantage au marché est d’utiliser un compte sur marge ou un prêt. Ces solutions, comme les prêts REER, sont souvent offertes par certaines institutions financières ou certains conseillers. C’est une façon ingénieuse pour eux de faire de l’argent sur le prêt et de générer des frais de gestion (et des commissions de suivies) sur les placements. Doublement gagnant pour l’institution financière, mais c’est l’investisseur qui prend tous les risques.

N’hésitez pas à m’écrire si vous avez des questions sur les FNB ou si vous aimeriez que j’aborde un sujet particulier dans ce blogue.

À propos de ce blogue

Ian Gascon est président de Placements Idema (www.idema.ca), un gestionnaire de portefeuille qui propose des solutions de placements personnalisées, à faible coût et utilisant des fonds négociés en bourse (FNB). « Les FNB démystifiés » est le premier blogue francophone dédié aux fonds négociés en bourse au Canada. Suivez-nous aussi sur Twitter et facebook.

À propos de ce blogue

Ian Gascon est président de Placements Idema (www.idema.ca), un gestionnaire de portefeuille qui propose des solutions de placements personnalisées, à faible coût et utilisant des fonds négociés en bourse (FNB). «Les FNB démystifiés» est le premier blogue francophone dédié aux fonds négociés en bourse au Canada et Placements Idema est la première société au Canada à avoir lancé un service en ligne de gestion de portefeuille, maintenant mieux connu sous le terme «robot-conseiller».

Ian Gascon

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