FNB : Faut-il couvrir le risque de devise pour les actions américaines?

Publié le 22/01/2016 à 12:49

FNB : Faut-il couvrir le risque de devise pour les actions américaines?

Publié le 22/01/2016 à 12:49

Avec le dollar canadien aux alentours de 0,70$ US, plusieurs investisseurs se posent la même question. Est-il opportun d’opter pour un FNB d’actions américaines qui couvre le risque de devise? À écouter plusieurs experts, le dollar canadien est maintenant sous-évalué, et c’est un moment propice pour choisir un fonds qui couvre la devise. C’est possible, mais j’ai lu les mêmes prévisions lorsque le dollar était 0,88$ US. La réalité c’est que le Canada est un pays fortement dépendant du prix du pétrole et que c’est une ressource dont le prix est difficilement prévisible.

Depuis un an, le dollar canadien a perdu 16% de sa valeur par rapport au dollar américain. Toute une dégelée qui est essentiellement dû à la baisse du prix du pétrole. Dans mes précédents billets, j’ai expliqué pourquoi ne pas couvrir le risque de devise pour les actions américaines est préférable à long terme. Pour un portefeuille mondialement diversifié, je crois que c’est encore le cas. Les raisons fondamentales qui avantagent la non-couverture de devise n’ont pas disparu. Aux dernières nouvelles, le Canada était encore un pays dépendant du prix des matières premières. Ça changera peut-être un jour comme le souhaitent certains politiciens, mais ça va probablement prendre plusieurs années.

Ceci étant dit, si vous ne couvrez pas le risque de devise, que vous analysez votre investissement en actions américaines de façon isolée et que le dollar canadien remonte à 0,80$ US dans quelques mois, vous serez déçu. Mais dans le contexte d’un portefeuille bien diversifié, vous aurez aussi probablement obtenu de très bons résultats avec vos actions canadiennes. L’important est de comprendre les interactions probables entre les différentes classes d’actifs et de choisir une allocation d'actif en conséquence. C’est la même raison qui explique pourquoi un investisseur canadien a été bien content de ne pas avoir couvert le risque de devise au cours de la dernière année, réduisant ainsi les pertes d’un portefeuille plombé par les mauvais résultats de la bourse canadienne.

Il y a quelques années, très peu de fournisseurs de FNB offraient des FNB non couverts. Maintenant, les deux versions (couverte et non couverte) sont offertes pour la majorité des stratégies d’actions. Face à une multiplication des FNB de toute sorte, il est de plus en plus important de bien comprendre l’impact des différentes stratégies avant d’investir. C’est très bien d’avoir accès à des FNB dont les frais sont de moins de 0,10% par année, mais encore faut-il faire les bons choix sinon l’économie liée aux frais sera négligeable par rapport à l’impact d’une mauvaise diversification ou le choix d’une stratégie qui ne vous convient pas.

N’hésitez pas à m’écrire si vous avez des questions sur les FNB ou si vous aimeriez que j’aborde un sujet particulier dans ce blogue.

À propos de ce blogue

Ian Gascon est président de Placements Idema (www.idema.ca), un gestionnaire de portefeuille qui propose des solutions de placements personnalisées, à faible coût et utilisant des fonds négociés en bourse (FNB). « Les FNB démystifiés » est le premier blogue francophone dédié aux fonds négociés en bourse au Canada. Suivez-nous aussi sur Twitter et facebook.

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Ian Gascon est président de Placements Idema (www.idema.ca), un gestionnaire de portefeuille qui propose des solutions de placements personnalisées, à faible coût et utilisant des fonds négociés en bourse (FNB). «Les FNB démystifiés» est le premier blogue francophone dédié aux fonds négociés en bourse au Canada et Placements Idema est la première société au Canada à avoir lancé un service en ligne de gestion de portefeuille, maintenant mieux connu sous le terme «robot-conseiller».

Ian Gascon

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