Doit-on acheter un FNB dès son introduction en bourse?

Publié le 19/02/2013 à 08:06, mis à jour le 19/02/2013 à 08:19

Doit-on acheter un FNB dès son introduction en bourse?

Publié le 19/02/2013 à 08:06, mis à jour le 19/02/2013 à 08:19

BLOGUE. Les fournisseurs de fonds négociés en bourse (FNB) vous diront qu’un FNB est aussi liquide que la liquidité des titres sous-jacents et que la liquidité initiale d’un FNB est assurée par un courtier (mainteneur de marché) qui maintient à quelques sous (1 à 3 sous) l’écart entre le prix acheteur et le prix vendeur. C’est vrai. Mais en pratique, ce n’est pas toujours prudent d’acheter un FNB dès son introduction en bourse. Voici quelques facteurs de risque à considérer.

Risque de survie

Si vous investissez dans un FNB qui n’atteint pas une taille critique, il est probable que ce FNB sera dissous pour des raisons de rentabilité. L’impact au niveau du rendement ne sera probablement pas significatif, mais l’impact fiscal dans un compte non enregistré est à considérer. Selon nos données, il y a actuellement 100 FNB transigés au Canada (sur un total de 261) qui ont moins de 20 M$ d’actifs sous gestion et qui ont été lancés depuis plus de 6 mois. Les fournisseurs de FNB ne peuvent supporter indéfiniment un produit non rentable.

Coûts initiaux et coûts fixes

L’objectif d’un FNB est généralement de répliquer son indice de référence le plus fidèlement possible. Un FNB devrait idéalement générer le rendement de son indice moins son ratio de frais de gestion. Lorsque les actifs sous gestion sont faibles, ce qui est souvent le cas lors d’une introduction en bourse, les coûts initiaux et les coûts fixes que doit absorber le FNB sont répartis sur une base plus petite, ce qui amplifie les écarts de réplication et diminue le rendement de l’investisseur.

Liquidité intra-journalière

Avec un FNB, lorsqu’il a peu d’actif sous gestion et peu de transactions quotidiennes, la liquidité offerte aux investisseurs est principalement dépendante du mainteneur de marché qui décide de l’écart entre le cours acheteur et le cours vendeur qu’il veut maintenir. Plus il y aura d’intérêt, de transactions sur un FNB, plus l’ensemble des investisseurs entrainera un écart plus faible. C’est d’autant plus important pour les petits investisseurs qui n’ont pas besoin d’une profondeur de marché élevée lorsqu’ils exécutent une transaction.

D’après nos recherches, la plupart de ces risques disparaissent lorsqu’un FNB atteint 40 M$ sous gestion et sont pratiquement inexistants à 100 M$. À mon avis, ce sont des seuils minimums à considérer avant d’investir dans un nouveau FNB. Autrement, une analyse plus poussée est requise afin d’éviter de mauvaises surprises.

Invitation

Pour en savoir plus sur les FNB et la gestion de portefeuille, je donne un séminaire à Montréal offert par Courtage direct Banque Nationale, jeudi le 21 février 2013 à 19h00.

Au plaisir de vous rencontrer sur place!

À propos de ce blogue

Ian Gascon est président de Placements Idema (www.idema.ca), une entreprise dynamique et innovatrice qui offre la première solution de conseils en placements en ligne indépendante, personnalisée et à faible coût. Une approche systématique à long terme combinée à l’utilisation de fonds négociés en bourse (FNB) permet d’offrir des portefeuilles adaptés tant pour les besoins des investisseurs autonomes que pour les investisseurs recherchant une gestion de portefeuille clés en main. « Les FNB démystifiés » est le premier blogue francophone dédié aux fonds négociés en bourse au Canada. Suivez-nous aussi sur Twitter.

 

À propos de ce blogue

Ian Gascon est président de Placements Idema (www.idema.ca), un gestionnaire de portefeuille qui propose des solutions de placements personnalisées, à faible coût et utilisant des fonds négociés en bourse (FNB). «Les FNB démystifiés» est le premier blogue francophone dédié aux fonds négociés en bourse au Canada et Placements Idema est la première société au Canada à avoir lancé un service en ligne de gestion de portefeuille, maintenant mieux connu sous le terme «robot-conseiller».

Ian Gascon

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