À quels rendements doit-on s’attendre des marchés?

Publié le 02/05/2014 à 11:57

À quels rendements doit-on s’attendre des marchés?

Publié le 02/05/2014 à 11:57

Un groupe de travail de l’Institut québécois de planification financière (IQPF) vient de publier ses plus récentes Normes d’hypothèses de projection 2014. Il s’agit d’un document utilisé pour faire des planifications financières portant sur plusieurs années qui se basent sur de nombreuses sources externes pour établir des attentes réalistes de rendements compte tenu de l’environnement économique actuel.

Sans surprise, on apprend que les normes de 2014 sont similaires à celles de 2013 bien que les rendements espérés sont légèrement inférieurs dans plusieurs classes d’actifs. Ainsi, l’hypothèse de rendement espéré pour les actions canadiennes est de 6,5 %, celle des titres à court terme de 3 % et celle du revenu fixe de 4 %. Une fois combiné en portefeuille « équilibré » (50 % actions /50 % revenus fixes), le rendement espéré à long terme est de 5,20 %... avant frais!

En déduisant les frais moyens de l’industrie de 1,80 % pour un tel portefeuille et après arrondissement, ce document montre que les investisseurs devraient s’attendre à un rendement de 3,50 % par année. C’est un chiffre tout à fait réaliste dans le contexte actuel, bien qu'il ne tienne pas compte des avantages liés à la diversification internationale. On est bien loin des attentes de la majorité des investisseurs et ce n’est pas parce que ce portefeuille est peu risqué. Un portefeuille 50/50 peut subir de lourdes pertes. Rappelez-vous 2008, année durant laquelle un tel portefeuille a subi des pertes de l’ordre de 15 à 20 %.

Avec de faibles rendements espérés, les frais de gestion prennent encore plus d’importance et c’est un des seuls facteurs que l’investisseur peut réellement contrôler. Ainsi, en choisissant des placements avec des frais de gestion moins élevés tels que des fonds négociés en bourse (FNB), il est possible de réduire considérablement les frais payés. Si, au lieu d’un frais moyen de 1,80 %, l’ensemble des frais est réduit à 0,80 %, l’impact sur 10 ans est considérable. Ainsi, après 10 ans un portefeuille initial de 50 000$ vaudra 69 851$ avec des frais de 1,80% et 76 909$ avec des frais à 0,80 %, c’est 7 057$ de plus. Présenté autrement, à 1,80 % de frais, l’investisseur aura conservé seulement 84% du rendement des marchés alors qu’à 0,80 % de frais il en aura conservé 93%. Sur 20 ans, les chiffres sont respectivement de 71% et 86%. Bref, plus le temps passe, plus les frais ont un impact important sur l’épargne accumulée.

Dernier point. 2013 a été une bonne année sur les marchés boursiers. Si vous pensez que les rendements de la dernière année sont un bon indicateur de la performance des marchés pour les à venir, sachez qu’une étude récente de Vanguard conclut que la quantité de pluies tombées prédit aussi bien les rendements des 10 prochaines années, que le rendement des 12 derniers mois sur les marchés!

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À propos de ce blogue

Ian Gascon est président de Placements Idema (www.idema.ca), une entreprise dynamique et innovatrice qui offre la première solution de conseils en placements en ligne indépendante, personnalisée et à faible coût. Une approche systématique à long terme combinée à l’utilisation de fonds négociés en bourse (FNB) permet d’offrir des portefeuilles adaptés tant pour les besoins des investisseurs autonomes que pour les investisseurs recherchant une gestion de portefeuille clés en main. « Les FNB démystifiés » est le premier blogue francophone dédié aux fonds négociés en bourse au Canada. 

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Ian Gascon est président de Placements Idema (www.idema.ca), un gestionnaire de portefeuille qui propose des solutions de placements personnalisées, à faible coût et utilisant des fonds négociés en bourse (FNB). «Les FNB démystifiés» est le premier blogue francophone dédié aux fonds négociés en bourse au Canada et Placements Idema est la première société au Canada à avoir lancé un service en ligne de gestion de portefeuille, maintenant mieux connu sous le terme «robot-conseiller».

Ian Gascon

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