L'année 2015: Meilleurs voeux malgré les sombres désaveux ou l'agenda de tous les risques

Publié le 29/12/2014 à 16:06

L'année 2015: Meilleurs voeux malgré les sombres désaveux ou l'agenda de tous les risques

Publié le 29/12/2014 à 16:06

5. L'ACCROISSEMENT DU DÉFICIT DÉMOCRATIQUE POST 2008

La crise financière de 2008 a entraîné des conséquences tragiques à plusieurs niveaux: appauvrissement des classes moyennes à l'échelle planétaire, précarisation des revenus de retraite de centaines de millions de personnes à travers le monde, montée du chômage et combien d'autres drames sociaux...

L'inefficacité des gouvernements, sinon leur complicité ou leur fainéantise, leur valent aujourd'hui un discrédit dans toutes régions du monde au sein de toutes les couches sociales, bref, le terreau est fertile pour la déstabilisation politique.

Le réputé baromètre de confiance EDELMAN remarque que quatre citoyens sur dix, à l'échelle planétaire, témoignent toujours d'une certaine confiance envers les pouvoirs publics, par opposition à un crédit de 6 sur dix pour le leadership privé.

Le désenchantement est universel et majoritaire chez les jeunes, très souvent diplômés, avec ou sans emploi: Grèce, Espagne, France, Ukraine, Brésil, Chine, Québec. Le fossé entre citoyens et élus est plus profond que jamais auparavant. Tout se passe comme si la surdité des élus ou leur aveuglement les rendait non redevables de leur exactions ou abus de consentement populaire.

La question redondante dans nos sociétés occidentales : Y a-t-il toujours place pour des institutions du 19e siècle à héberger des comportements politiques du 20e siècle pour appréhender des valeurs, des perceptions et des attentes du 21e siècle ? Le siècle des Lumières et ses aspirations semblent fossilisés et en attente d'un décapage en profondeur pour refléter les nouvelles réalités. A titre d'exemple, le discrédit est abyssal dans certains pays tels l'Italie (77%), la France (69%), l'Espagne (65%), le Royaume-Uni (64%), voire l'Allemagne (53%).

Les processus de prise de décision semblent au cœur de la problématique de rejet envers les élites politiques. Les entreprises privées et les institutions du savoir auraient une meilleure cote!

Les régions les plus affectées par le désaveu envers les autorités politiques: Le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord (26%), l'Amérique latine (18%), l'Europe (16%) et l'Asie (16%). L'Afrique sub-saharienne (15%) devance de peu l'Amérique du Nord (13%).

Les promesses émancipatrices des médias sociaux et l'émergence de structures citoyennes alternatives serviront leur vocation dans des projets réalistes portés par les citoyens eux-mêmes (micro-crédit, financements non-conventionnels d'initiatives entrepreneuriales, par exemple). En elle-même, la démocratie comme aptitude à la vie commune n’est pas menacée, elle serait en phase de mutation et absoute du dogme à l'urne, aujourd'hui déclassé.

Le jeu: Où en sommes-nous, fiers Québécois? Rejoignons-nous le rang de citoyen du monde? Pouvons-nous indiquer des témoignages d'initiatives qui ébranlent les colonnes des Parlements, au nom d'une démocratie plus participative?

Conclusion: Le prochain bulletin commentera les cinq autres tendances globales répertoriées par l’Agenda Global 2015 du World Economic Forum.

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À SUIVRE!