S'exprimer. Toujours.

Offert par Les Affaires


Édition du 17 Janvier 2015

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Édition du 17 Janvier 2015

C'est ainsi que Constantin - aujourd'hui directeur artistique du Concours international d'arts visuels Juste pour rire - a débarqué à mon bureau 24 heures plus tard. L'homme, d'un âge vénérable, courte barbe et cheveux aux épaules, est arrivé avec plusieurs boîtes dans les bras et un sac poubelle. Drôle d'apparition. Puis il s'est présenté. Merveilleuse apparition. Avec une voix profonde et un ton particulièrement calme, il a commencé à raconter sa vie. Comment il avait quitté la Roumanie en 1988. Pour offrir une meilleure vie à sa famille. Comment il a décidé de conserver coûte que coûte son métier de designer. Après avoir fait un rêve. Comment il a choisi de s'appeler MARC plutôt que Constantin Marinescu. Parce que ça facilite l'intégration. Ou encore, comment il a quitté un emploi. Parce que sa liberté a été bafouée. «J'ai quitté la Roumanie à 40 ans pour qu'on arrête de me dire quoi faire, ce n'est pas ici qu'on va me donner des ordres !» nous raconte-t-il.

Échange rapide de regards avec Charles DesGroseilliers, notre directeur artistique présent lors de la rencontre. Inutile de se parler. Nous savions tous les deux que nous avions droit à une rencontre pas comme les autres.

C'est après cette longue présentation, le genre de présentation pendant laquelle tu ne regardes pas l'heure, que Constantin commence à déballer ses boîtes pour nous présenter ses oeuvres. Quelques dessins dans un premier temps. Que nous jugeons déjà très réussis. Puis quelques oeuvres en trois dimensions très intéressantes, provenant de son fameux sac poubelle. Enfin, l'artiste - qui sait déjà qu'il a gardé le meilleur pour la fin - exhibe un petit tube. Réflexe, on s'approche, curieux. C'est là qu'il sort ce fameux petit crayon, celui que vous voyez ici. Ce petit crayon bien enfoncé dans une cartouche d'arme à feu avec une pointe si fragile et si bien aiguisée à la fois. Un crayon, petit, mais sûr de lui. Tout était là. La combinaison exprimait parfaitement notre message. Le contenu, l'arme des médias. Inutile d'aller plus loin. Mon choix était fait.

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