Risque et réussite

Offert par Les Affaires


Édition du 12 Septembre 2015

Risque et réussite

Offert par Les Affaires


Édition du 12 Septembre 2015

J'ai un coach, un spécialiste du leadership. Il s'appelle Mathieu Legault. Depuis quelques mois, Mathieu nous aide, mon équipe et moi, à devenir de meilleurs gestionnaires. On l'aime bien et il fait maintenant quasiment partie de la maison. Aussi, c'est sans gêne que, la semaine dernière, je lui ai demandé un coup de main pour rédiger ce billet. Il a gentiment accepté de prolonger notre séance de coaching. Mais pour une fois, c'est moi qui posais les questions.

Pourquoi les dirigeants prennent-ils des risques ? lui ai-je demandé. Il faut savoir que Mathieu a coaché de nombreux dirigeants dans toutes sortes de secteurs. Il en a donc entendu, des confidences... Mathieu a répondu spontanément : «Il y a plusieurs raisons, mais on prend souvent des risques pour des éléments qui nous tiennent à coeur».

Derrière la prise de risque, explique-t-il, il y a souvent beaucoup d'émotions. La décision est portée par une grande intuition qui dépasse souvent le rationnel. La personne qui s'apprête à prendre le risque souhaite souvent avoir un impact à l'échelle de la société, par exemple. Elle agit avec son coeur et ses tripes.

Et qui sont ceux qui prennent des risques ? «En général, les gens créatifs, les innovateurs. Ils foncent et ils apprennent... de leurs échecs», répond Mathieu. Autrement dit, ils ne recherchent pas la perfection. Au contraire, ils essaient et bougent afin de créer une conjoncture favorable, tout en maintenant le cap sur «le coeur» de leur idée.

Alexandre Taillefer, qui est à la Une de Les Affaires cette semaine, est de cette trempe. Tout au long de sa carrière, l'entrepreneur, philanthrope et investisseur a pris presque autant de risques qu'il a eu d'idées. En investissant dans le journal Voir et plus récemment dans Taxelco et Taxi Hochelaga, il démontre - tout en avouant son intérêt pour la politique - que sa fougue n'est pas tarie. Pour quel résultat ? L'avenir nous le dira.

«Le niveau de risque est généralement proportionnel à l'envergure des rêves que l'on entretient», répond toutefois L. Jacques Ménard dans son livre Réussir : aller au bout de ses rêves. Dans cet ouvrage publié en 2011, le président de BMO Groupe financier au Québec a interrogé plusieurs personnalités qui ont réussi dans la vie. Son objectif : comprendre - pour inspirer les plus jeunes - quelles ont été les clés de leur succès. Les notions de dépassement de soi et de risque sont omniprésentes parmi les réponses. L'introduction reprend d'ailleurs une citation de Félix Leclerc : «Il y a plus de courage que de talent dans la plupart des réussites». Une invitation claire à s'aventurer hors des sentiers battus pour réussir.

Géraldine Martin
Éditrice adjointe et rédactrice en chef,
Groupe Les Affaires
geraldine.martin@tc.tc

Blogues similaires

Les salutations de Jacques Ménard... ainsi que les miennes

Édition du 30 Juin 2018 | René Vézina

CHRONIQUE. C'est vraiment la fin d'une époque chez BMO Groupe financier, Québec... et le début d'une nouvelle. ...

Canada Goose : le coup de froid

Édition du 26 Janvier 2019 | François Pouliot

CHRONIQUE. Le Canada a bon nom à l'étranger. Utilisons-le pour tenter de donner du levier à nos produits. Bonne ...

La fin de ce blogue, une occasion de rebondir

Mis à jour le 06/03/2017 | Julien Brault

BLOGUE INVITÉ. Je pourrai découvrir de nouvelles occasions d'affaires. C'est ainsi que prospèrent les start-ups.