L'Architecte

Publié le 30/11/2013 à 00:00

L'Architecte

Publié le 30/11/2013 à 00:00

Le CH était dans une mauvaise passe, et l'attaquant David Desharnais venait de faire l'objet d'un tweet déplacé. Pourtant, Geoff Molson était d'un optimisme débordant ce matin-là. C'était le 12 novembre. Le propriétaire et président du Canadien était conférencier dans le cadre d'un petit-déjeuner de l'Association des diplômés de Polytechnique.

Geoff Molson n'a pas fait l'éloge de son équipe de hockey. Il a plutôt invité son auditoire à voir le bon côté de Montréal. Il n'y a pas que des cônes orange et la commission Charbonneau. «Il faut cesser de voir le verre à moitié vide, mais plutôt le voir à moitié plein, a-t-il rappelé en vantant les mérites de Montréal. Il faut apprécier ce qu'il y a dans le verre sans égard à la quantité.»

Les entrepreneurs de la trempe des Molson sont trop peu nombreux. Malgré les déboires de Montréal, la célèbre famille reste au Québec et continue d'y investir. Il suffit de penser à la Place Bell, ce futur complexe sportif qui sera construit à Laval grâce à l'apport des Molson, notamment.

Ce qui est intéressant, c'est cette notion d'investissement et d'influence positive sur la société. Cela s'inscrit dans une grande tendance qui vise à investir dans des projets qui ne rapportent pas seulement un rendement financier. Ceux-ci sont réalisés au sein d'entreprises qui ont également un impact sur la société, entre autres par la création d'emplois.

Certains investisseurs y trouveront peut-être leur compte. Faire de l'argent pour juste faire de l'argent ne les intéresse pas ou plus. Ils veulent aussi contribuer à bâtir leur société.

À sa manière, Geoff Molson souhaite que les Québécois adoptent cette attitude pour construire la société de demain. Son conseil : on ne peut pas seulement être «le plombier de la situation, nous devons aussi être l'architecte de notre futur». À retenir.

Éditrice adjointe et rédactrice en chef, Groupe Les Affaires

geraldine.martin@tc.tc

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