Bonne contagion

Offert par Les Affaires


Édition du 03 Mai 2014

Bonne contagion

Offert par Les Affaires


Édition du 03 Mai 2014

Ils sont onze. Onze entrepreneurs qui ont accepté de réaliser une entrevue pas comme les autres. Une entrevue où l'on ne parle pas vraiment de stratégie d'entreprise, mais plutôt de l'humain derrière la stratégie. Une entrevue où les émotions sont le fil conducteur d'une vie passée à bâtir, innover, contribuer à la société, partager, prendre des risques, créer des emplois... Une vie d'entrepreneur. Ces témoignages sont réunis au sein d'un livre électronique Les Affaires que nous avons tout simplement appelé Le Plaisir d'entreprendre. Voici quelques extraits :

«Je ne crois pas aux lifestyle companies, à ces gens qui se lancent en affaires pour faire plus d'argent en travaillant moins. Si tu n'es pas prêt à faire des sacrifices pour construire quelque chose de grand, tu ne feras jamais rien de grand.» - Steve Couture, de Frima Studio

«Chaque entrepreneur se retrouve un jour dans une situation où il risque tout en se demandant si sa grande vision va fonctionner. De vaincre dans l'incertitude, c'est ça le grand plaisir.» - François de Gaspé Beaubien, de Zoom Média.

«Ma grande motivation, c'est d'avoir un impact dans le monde.» - Dominique Brown, de Chocolats Favoris

«Le meilleur compliment que je reçois de mes amis : Barry, tu es resté la même personne, et depuis 25 ans, tu n'as pas changé.» - Barry Lorenzetti, de BFL Canada

«Le plus beau, c'est quand on n'entreprend plus tel ou tel projet, mais qu'il se réalise par l'intermédiaire des personnes qu'on a formées.» - John Porter, du Musée national des beaux-arts du Québec

C'est d'ailleurs M. Porter qui a donné l'idée à notre journaliste Valérie Lesage d'écrire ce livre que vous pouvez télécharger sur iPad dans l'application Les Affaires. «Nous avons voulu faire parler des entrepreneurs du plaisir pour que celui-ci soit contagieux, pour qu'il suscite des vocations, pour démontrer que les entrepreneurs sont souvent animés par des valeurs qui sont à mille lieues de la cupidité qu'on leur prête trop souvent», explique Valérie.

Les témoignages des onze entrepreneurs sont touchants et inspirants. Avec ce livre, dont le téléchargement est gratuit, notre objectif est simple : encourager l'entrepreneuriat. Et nous sommes bien partis, puisque selon de nouvelles données de la Fondation de l'entrepreneurship que nous dévoilons dans ce numéro, les jeunes sont au rendez-vous pour entreprendre. Encourageant.

C'était à la fin des années 1990. Il avait 12 ans. Ce jour-là, il accompagnait son père au siège social de Cascades à Kingsey Falls. Pendant que le paternel - qui est fiscaliste - discutait chiffres avec les dirigeants de l'entreprise, le jeune garçon attendait sagement à l'extérieur du bureau.

Soudain, Alain Lemaire l'invita à entrer. Content d'avoir de la compagnie, le jeune garçon s'exécuta.

Au bout d'un moment, et sans crier gare, l'adolescent prit la parole : «Et pourquoi vous ne me commanditez pas ?» lança-t-il au dirigeant. Pris un peu au dépourvu, le pdg de Cascades répondit : «Ben, tu veux combien ?» «Je veux juste un sticker Cascades sur mon casque pour faire cool», répondit le garçon. Il prit toutefois soin d'ajouter : «Mais si, un jour, je m'en vais sur le circuit international, je veux que vous vous en rappeliez !»

Vous l'avez peut-être reconnu. Le jeune en question n'est nul autre qu'Alexandre Bilodeau. Dix bonnes années plus tard, en 2010, il obtenait la médaille d'or des bosses en ski acrobatique aux Jeux olympiques de Vancouver. En 2014, il a répété l'exploit à Sotchi. Après lui avoir offert son logo, Cascades lui a octroyé des bourses, puis des commandites. La relation dure depuis plus de 15 ans.

Alexandre Bilodeau, qui a aujourd'hui 26 ans, a raconté cette anecdote le 16 avril devant le gratin du milieu des affaires réuni lors du Gala Hommage aux frères Lemaire, organisé par la Fondation de l'entrepreneurship. Réactions dans la salle : le jeune homme, qui étudie à l'École de gestion John-Molson de l'Université Concordia, n'est pas juste un athlète, il a aussi le sens des affaires. Son ambition est d'ailleurs de poursuivre une carrière dans le monde des affaires. «Je songe à obtenir le titre de CPA», m'a-t-il précisé.

Pas étonnant. Je gage d'ailleurs que plusieurs dirigeants présents au Gala ont songé à l'embaucher sur-le-champ !

Cette anecdote n'a pas de lien direct avec notre manchette, si ce n'est que, pour réussir, il faut être audacieux et avoir une vision. Je m'explique. Notre chroniqueur Bernard Mooney raconte comment multiplier par 100 son argent en Bourse. Cela peut sembler un peu farfelu, et pourtant, l'une des premières conditions pour atteindre cet objectif, c'est d'y croire... tout comme l'ont fait Alexandre Bilodeau et Cascades.

Géraldine Martin
Éditrice adjointe et rédactrice en chef,
Groupe Les Affaires
geraldine.martin@tc.tc

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