À bon port

Offert par Les Affaires


Édition du 07 Février 2015

À bon port

Offert par Les Affaires


Édition du 07 Février 2015

Le vent n'est pas très bon actuellement au pays. Avec le recul des prix des matières premières, c'est toute l'économie qui s'enrhume. Que faire pour retrouver la forme?

Au Québec, de grands espoirs sont fondés sur la stratégie maritime. Cette stratégie a été évoquée par Philippe Couillard lors de sa campagne électorale. Selon les termes du Parti libéral, elle vise à «propulser l'économie du Québec» en mettant en valeur tout le potentiel du fleuve Saint-Laurent. Toutes les régions côtières devraient en profiter. L'idée est de faire de nos ports des pôles incontournables pour le trafic de marchandises ou encore l'industrie du tourisme. Québec mise sur l'accord économique et commercial global entre le Canada et l'Union européenne, ou encore sur l'agrandissement des écluses du canal de Panama, qui sera terminé en 2015.

Selon certains, le premier ministre n'a fait que reprendre en campagne électorale le projet du Saint-Laurent de la CAQ. D'autres évoquent l'idée que Philippe Couillard souhaite léguer un projet bien à lui pour se détacher du Plan Nord de Jean Charest. En fait, seuls les détails du plan et surtout l'exécution de celui-ci permettront de juger de la grandeur du projet. Et ces détails, la communauté d'affaires les attend avec impatience. Québec a promis de les dévoiler d'ici la fin juin. Jusqu'à présent, les grandes lignes de la stratégie et quelques chiffres ont été présentés.

Québec absorberait 1,5 milliard de dollars en immobilisation sur 15 ans, dont 500 millions de dollars pour le déploiement d'un pôle logistique. Également, 112,5 M$ seraient offerts annuellement sous forme de programmes d'aide et de crédits d'impôt pour stimuler le privé.

Pour l'instant, le budget Leitao prévoit seulement 7,4 M$ au cours des trois prochaines années. Il y a de l'argent, entre autres pour faire des études auprès de ports à succès, comme celui de Savannah en Géorgie, en manchette cette semaine. «Il s'agit d'une première étape en vue d'un cadre financier complet qui sera dévoilé d'ici juin», nous a expliqué le cabinet de Jean D'Amour, ministre délégué aux Transports et à l'Implantation de la stratégie maritime. C'est à lui que revient la mission de mettre en oeuvre cette fameuse stratégie maritime. Cela implique de négocier avec Ottawa et le privé, notamment. Car selon Québec, ce projet nécessitera des investissements de 1,5 G$ du fédéral et de 4 G$ du privé pour un projet évalué au total à plus de 7 G$, qui devrait créer 30 000 emplois d'ici 2030. Un bel exercice de leadership et d'exécution. Souhaitons-nous des vents favorables de la part de toutes les parties prenantes pour que nous puissions tous nous rendre à bon port.

Géraldine Martin
Éditrice adjointe et rédactrice en chef,
Groupe Les Affaires
geraldine.martin@tc.tc

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