Quel scénario retenir?
Voilà qui est difficile.
L'écart entre les prévisions de croissance de notre univers d'analystes nous a fait sursauter.
Sur l'année 2016 par exemple, voici les BAIIA anticipés par trois maisons:
-FBN Securities: 778 M$ US;
-Deutsche Bank: 910 M$ US;
-Cantor Fitzgerald: 1,2 G$ US.
Qui a le scénario le plus raisonnable?
Cantor voit s'ajouter 126 millions de nouveaux usagers sur la période, alors que FBN en voit 139 millions. Pourtant, l'anticipation de bénéfice de Cantor est de 1,5 fois supérieure à celle de FBN.
L'écart réside dans ce qu'on appelle la monétisation, ou, si l'on préfère, la capacité de Twitter à multiplier ses revenus publicitaires. FBN est simplement moins optimiste que Cantor du côté des revenus publicitaires.
On a de toute façon décidé de larguer les deux scénarios. Simplement parce qu'ils postulent un ajout de 60-70 millions d'usagers par année pour les prochains exercices.
Ça semble trop considérable. Depuis 2013, le nombre d'usagers de Twitter a en moyenne augmenté de 14 millions par trimestre, ou 56 millions par année. Il était jusqu'à maintenant plus facile de gagner des usagers. La vitesse de pénétration devrait ralentir. Il est vrai qu'avec 16 millions d'ajouts au dernier trimestre, on roule sur une tendance de 64 millions, mais le dernier trimestre comptait la Coupe du monde de soccer. La performance devrait être nettement moindre dans les mois à venir.
Le scénario de la Deutsche Bank, pendant ce temps, table sur une croissance à venir de 40 millions d'usagers par année. C'est plus raisonnable.
À quel multiple arrive-t-on en conservant le cours actuel de Twitter (47$) et utilisant le BAIIA 2017 projeté de la firme?
À un peu plus de 23 fois le BAIIA.
C'est très au-dessus du signal clair d'achat de 12 fois dont on parlait plus haut, et également au-dessus du 20 fois où l'on devenait plus hésitant.
Le titre semble effectivement gazouiller trop fort.
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