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Quel marché risque d'être le plus porteur au cours des prochains mois et des prochaines années ? Les États-Unis, dit la Caisse de dépôt. D'accord, mais dans quels titres investir ? Surveillons la construction.
L'an dernier, la Caisse de dépôt avait confié vouloir augmenter dans le futur son exposition à certains marchés émergents moins surveillés par les radars de Wall Street. Histoire de trouver de meilleures occasions d'investissement.
La Caisse croit toujours que les marchés émergents seront porteurs dans le futur, mais semble moins certaine à court terme. À l'évidence, son marché préféré est les États-Unis.
«Nous sommes optimistes, peut-être très optimistes», a dit Michael Sabia, le patron de la Caisse, lors de la présentation de ses résultats.
L'optimisme de la Caisse à l'égard du pays de l'oncle Sam repose sur un certain nombre d'observations. M. Sabia a surtout parlé de l'arrivée du gaz et du pétrole de schiste, qui fera en sorte que les coûts de l'énergie et de l'électricité seront plus bas. Pendant ce temps, le coût de la main-d'oeuvre grimpe en Chine, ce qui fait que le positionnement manufacturier des entreprises américaines devient de plus en plus concurrentiel.
Dans ce cas, dans quoi investir ?
La réponse n'est pas facile. Le marché américain a avancé de 30 % en 2013, tandis que les bénéfices n'ont progressé que de 7 %. La confiance est revenue et les multiples ont repris du tonus. Trop ? Le chef des placements, Roland Lescure, estime que les valeurs américaines ne sont pas hors de prix, mais il convient que la valorisation est plus fragile.
Le S&P 500 se négocie actuellement à 15,5 fois les bénéfices prévus pour 2014 et à 14,5 fois ceux de 2015. La moyenne historique est d'environ 15, ce qui permet de penser que toute la croissance des bénéfices de cette année figure déjà dans le cours des titres ainsi qu'une partie de celle de l'an prochain aussi.
On a passé quelques heures à voyager dans notre univers d'analyses, à la recherche de titres qui auraient pu être oubliés et se négocieraient à un niveau de valorisation plus intéressant que celui du marché en général.
Au final, seulement quelques actions ont réussi à se qualifier, dans deux secteurs. Le second nous semble le plus intéressant.