Si Greenspan a raison, l'euro est cuit

Publié le 14/06/2012 à 09:26, mis à jour le 14/06/2012 à 09:26

Si Greenspan a raison, l'euro est cuit

Publié le 14/06/2012 à 09:26, mis à jour le 14/06/2012 à 09:26

Ce qu'on en retient

Pour l'économie américaine et canadienne, l'exposé d'Alan Greenspan n'est guère encourageant. Sa conclusion n'est pas très éloignée de notre pensée personnelle. Il y a actuellement trop de stimulus dans le système, ce qui freine les investissements. Beaucoup se disent en effet qu'il ne sert à rien d'investir dans une économie qui tourne artificiellement.

Là où nos esprits semblent moins convergents c'est sur l'impact d'une baisse des stimulus. Monsieur Greenspan semble penser que l'on ne retournerait pas en récession, ce qui nous apparaît peu probable: on y retournerait sans doute. Mais ce ne serait pas une mauvaise chose. Il faut parfois savoir faire un pas en arrière pour ensuite mieux avancer.

Sur l'Europe, il est difficile de voir précisément ce que monsieur Greenspan a en vue lorsqu'il parle d'une union politique. Mais il est facile de voir combien il serait difficile d'amener tant de cultures à créer une confédération qui fonctionne. Le défi en apparaît plus un de quelques générations que de quelques années.

Si Alan Greenspan a raison, et que la devise ne peut fonctionner qu'avec une union politique, l'euro est cuit.

PLUS : Europe : pas de sortie de crise sans union budgétaire, dit Alan Greenspan

À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

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