En plus des ours, on pourrait aussi bientôt commencer à parler de requins.
Le secteur aurifère est dans un piteux état. Don MacLean, de Paradigm Capital - qui est à la source de la blague du début -, note que le ratio dette/valeur de l'entreprise est aujourd'hui deux fois plus élevé que lors de la grande crise aurifère des années 2000. Heureusement que les taux d'intérêt sont plus faibles.
À 1000 $ US l'once, et peut-être même moins, plusieurs sociétés risquent d'être en difficultés financières. Les coûts ont en effet rapidement augmenté ces dernières années. Au nombre des sociétés qui pourraient trouver le temps long, la Paradigm Capital voit : Anglo Gold, Barrick, Newmont, Allied Nevada, Banro et San Gold.
Elles pourraient alors être forcées de se départir d'actifs intéressants pour rembourser leur dette ou se faire gober par les requins, ces sociétés en bonne posture financière.
Au Canada, Goldcorp est probablement celle qui est la mieux positionnée pour mettre le grappin sur les meilleures aubaines.
Que faire ?
Le premier mouvement est de jouer le requin et d'acheter Goldcorp, en se disant qu'un actif acquis à prix de liquidation paiera éventuellement beaucoup plus tard.
Ce pourrait être vrai. Mais il se pourrait aussi que le cours du requin continue de reculer.
Il semble encore trop tôt pour s'amener dans le secteur. Gardons nos souliers de course.