Pouliot: Privatisation de la SCHL, à quoi peut bien penser Jim Flaherty?

Publié le 26/10/2012 à 09:18, mis à jour le 26/10/2012 à 09:19

Pouliot: Privatisation de la SCHL, à quoi peut bien penser Jim Flaherty?

Publié le 26/10/2012 à 09:18, mis à jour le 26/10/2012 à 09:19

BLOGUE. La nouvelle fait couler de l'encre depuis quelques jours. Le ministre Jim Flaherty songe à privatiser la SCHL d'ici 5 à 10 ans.

C'est à tout le moins ce que rapportait le Globe and Mail en début de semaine. On aurait bien aimé être un petit oiseau pour pouvoir mieux juger du contexte de la déclaration.

Plusieurs ont vu dans l'intention, une volonté du gouvernement de mettre les contribuables à l'abri d'une éventuelle défaillance du marché immobilier. La valeur des prêts consentis à des emprunteurs ayant mis moins de 20% de mise de fond représente en effet aujourd'hui l'équivalent du tiers du PIB canadien. C'est énorme. Bien que le profil moyen des emprunteurs affiche une cote de crédit relativement forte (725, alors que les pointages de crédit varient de 300 à 900) une détérioration des conditions économiques pourrait changer significativement la situation.

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La déclaration de monsieur Flaherty se lit cependant à peu près comme suit: "Je pense que dans 5 à 10 ans, le gouvernement doit envisager sortir d'activités dans lesquelles nous sommes et dans lesquelles nous ne devrions pas être."

Il est difficile de voir comment on peut penser mettre les contribuables à l'abri des pertes d'un effondrement immobilier lorsque l'horizon où l'on projette mener l'opération est dans 5 à 10 ans. Il apparaît plutôt qu'il a à l'esprit une privatisation au moment où les risques d'affaissement se seront estompés.

Une bonne idée pour plus tard?

À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

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