Pouliot: Les dernières cartouches d'Astral et BCE

Publié le 01/11/2012 à 09:18, mis à jour le 01/11/2012 à 11:44

Pouliot: Les dernières cartouches d'Astral et BCE

Publié le 01/11/2012 à 09:18, mis à jour le 01/11/2012 à 11:44

BLOGUE. La conférence téléphonique d'Astral sur ses résultats financiers n'a pas permis d'en apprendre tellement sur l'état de ses échanges avec Bell. Les deux parties semblent toutefois toujours déterminées à tenter de compléter la transaction. Analyse de leurs dernières cartouches.

« Nous évaluons toutes nos options et on ne commentera pas davantage », a dit, d'entrée de jeu, le président du conseil, André Bureau. Il a plus loin en quelque sorte précisé que les options examinées en priorité étaient celles liées à la transaction avec BCE, lorsqu'il a indiqué que les parties regardaient présentement s'il y avait une façon de la compléter.

Plus on y réfléchit, plus il est difficile de voir comment cette transaction pourra être complétée. Et si elle l'est, Bell sera probablement forcée de prendre dès sa signature une perte significative sur son investissement.

SUIVRE SUR TWITTER: F_POULIOT

Voyons-y des plus près.

L'option numéro 1: le cabinet fédéral

L'un des espoirs semble résider dans l'appel de Bell au cabinet fédéral. Elle lui demande d'ordonner au CRTC de revoir la transaction en appliquant correctement les règles de sa politique.

À la lumière des récents commentaires de différents membres du gouvernement conservateur, c'est un espoir qui est en bonne voie d'être déçu.

Cette avenue ne fonctionnera pas.

L'option numéro 2: la Cour fédérale d'appel

Bell peut appeler de la décision du CRTC à la Cour fédérale.

Il serait ici aussi douteux que la chose survienne. À cause des délais et de l'incertitude entourant le recours.

Le CRTC est un tribunal spécialisé et les cours supérieures sont généralement réticentes à intervenir sur l'interprétation des faits à laquelle en arrivent des juridictions spécialisées. La Cour fédérale pourrait estimer que le CRTC s'est trompé dans l'application du droit, mais, contrairement aux prétentions de Bell, c'est loin de couler de source.

Il serait étonnant de voir Astral s'engager dans des délais de plusieurs mois, alors que d'autres acteurs ont, dans les mois précédents, cogné à sa porte. Malgré les bons résultats du dernier trimestre, avec l'économie qui donne des signes de ralentissement, ce ne serait pas l'option la plus sûre pour obtenir le meilleur prix.

L'option 3: l'arrivée d'un partenaire

À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

Blogues similaires

Encore trop tôt pour sauter dans l’arène

Édition du 14 Juin 2023 | Dominique Beauchamp

ANALYSE. Les banques canadiennes pourraient rester sur le banc des pénalités quelque temps encore.

Shopify: prochaine victime de la malédiction boursière canadienne?

BLOGUE INVITE. Shopify est-elle différente des Nortel, Research in Motion, Valeant, Barrick Gold et autres?