Osisko-Virginia: la superfusion qui redonne espoir au Québec


Édition du 22 Novembre 2014

Osisko-Virginia: la superfusion qui redonne espoir au Québec


Édition du 22 Novembre 2014

C'était au printemps. Au terme d'une résistance exemplaire, Osisko hissait le drapeau blanc ; le Québec amenait le sien en berne. La province venait de perdre son espoir minier.

Le président de Virginia, André Gaumond

Dans les heures précédentes, Osisko avait accepté l'offre d'achat d'Agnico-Eagle et Yamana Gold. Une offre qu'elle avait elle-même sollicitée pour ne pas tomber aux mains de Goldcorp. Osisko allait continuer d'exister grâce à une entente de redevances, mais, avec la sortie de la mine Malartic du giron corporatif québécois, on voyait mal comment on pourrait un jour redonner à la province un fleuron de la trempe de ce qu'était jadis Cambior.

L'annonce de l'acquisition par Osisko de la société d'exploration Virginia vient cependant changer les choses et redonne espoir. Les ingrédients sont là pour reconstruire dans les prochaines années une nouvelle figure de proue québécoise.

Curieusement, les équipes de ces deux sociétés ont longtemps fait rigoler l'industrie.

À la fin des années 1990, alors que tous les prospecteurs du Québec et du Canada mettaient les voiles pour l'international, le président de Virginia, André Gaumond, et son acolyte, Paul Archer, s'entêtaient à forer à la Baie-James et dans le Nord-du-Québec. «Deux rêveurs, qui ne comprennent pas où s'en va l'industrie», racontait-on dans le milieu en souriant.

À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

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