Michaud mérite un MetroStar et Metro un accent

Publié le 31/01/2012 à 17:39, mis à jour le 01/02/2012 à 10:39

Michaud mérite un MetroStar et Metro un accent

Publié le 31/01/2012 à 17:39, mis à jour le 01/02/2012 à 10:39

Particulièrement lorsqu'il s'est amené au micro pour se plaindre du manque de lumière et de l'absence d'un lutrin, disant qu'il ne parvenait pas à lire ses documents en raison de l'aménagement bancal des lieux.

Un actionnaire a ouvertement manifesté son mécontentement.

-Mais quel est ce malotru!, s'est écrié Yves Michaud, en enjoignant le président à le rappeler à l'ordre.

Ce qui fut fait, alors qu'au même moment, comme par enchantement, la lumière augmentait d'intensité dans la salle.

Ce devait être le premier et le dernier gain de la journée de monsieur Michaud.

Là où il a perdu, mais aurait dû gagner

Sa plus importante défaite restait malheureusement à venir.

Il y a quelques jours, Yves Michaud a déposé une plainte à l'Office de la langue française dans laquelle il demande que Metro ajoute un accent aigu sur la seconde lettre de son appellation. Le terme "metro" n'existe qu'uniquement en anglais fait-il valoir.

La direction de Metro soutient quant à elle que l'appellation n'est ni française, ni anglaise, qu'elle est sa marque de commerce depuis toujours, et que, conséquemment, elle n'est pas en violation de la loi.

C'est ici que s'arrête la rigolade, et que l'on a plus de difficulté à suivre le raisonnement de Metro.

Il ne s'agit pas d'en faire tout un plat. Mais il est vrai que Metro est l'un des fleurons et un symbole de Québec inc. Où serait le mal à franciser son nom au Québec?

Il y aurait évidemment des coûts à tout cela, mais toutes les enseignes n'ont pas à être modifiées du jour au lendemain.

Les motifs historiques sont bien expliqués. Il suffirait de dire que l'on entend remplacer graduellement ses bannières dans le temps lorsque les occasions se présenteront, et ce afin de les rendre encore mieux adaptées au paysage linguistique québécois.

Ce serait en plus un bon coup de… "marketing".

Lire aussi Pendant que Metro refuse, Quebecor songe à franciser son nom

À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

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