D'un autre côté, l'analyste de la TD roule pour TVA Sports un chiffrier qui laisse entrevoir un potentiel beaucoup plus important.
Il fait certes voir des pertes de 32,8 M$ en 2014 et de 22,8 M$ en 2015, mais, à compter de 2017, le BAIIA tourne au positif avec une force surprenante : + 19,8 M$.
Une force qui pourrait faire doubler le titre de TVA sur une période de trois à quatre ans, estime même M. Valentini.
Comment la chose est-elle possible ?
À 2,5 millions, le nombre d'abonnés prévu semble conservateur (3,3 millions chez RDS). Les dépenses d'exploitation semblent toutefois à première vue un peu faibles par rapport à celles de RDS.
Une grande différence réside dans le prix d'abonnement de la chaîne. TD postule un prix de 3,50 $ par mois, tandis que TVA Sports n'a rapporté en 2013 que 0,68 $ et devrait dévoiler, en 2014, environ 0,96 $. C'est une hausse de 265 %. Comparativement à ce qu'obtient aujourd'hui RDS (le chiffre le plus important), c'est une augmentation qui semble de l'ordre de 40 %.
Il ne serait pas surprenant que le consommateur soit prêt à accepter une telle hausse. Il est moins clair cependant si les distributeurs (ceux qui en réalité décident pour le consommateur) le seront et quel sera le résultat des négociations.
Constat ?
TVA ne devrait pas faire les séries pour quelques saisons encore, mais, même si le scénario de la TD était de moitié erroné, la LNH pourrait bien par la suite être favorable à l'investisseur.
Pour l'instant, dans l'attente de plus de certitude sur les coûts d'exploitation, et devant les pertes importantes à venir, cet investisseur serait cependant bien avisé de rester encore quelque temps au vestiaire.