La stratégies des losers

Offert par Les Affaires


Édition du 21 Mars 2015

La stratégies des losers

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Édition du 21 Mars 2015

Un coup de yoyo par-ci, un coup de yoyo par-là. Au fur et à mesure que le temps passe et que les statistiques sur l'emploi s'améliorent aux États-Unis, le marché souffle le chaud et le froid.

Les investisseurs voient tantôt les perspectives de l'économie et des bénéfices s'améliorer. Tantôt, ils doutent de la pérennité de cette amélioration face à une éventuelle hausse des taux d'intérêt. Comment minimiser le risque de décrochage d'un investissement tout en s'exposant à un rendement intéressant, si l'économie continue d'accélérer sa cadence?

En lisant un commentaire du stratège David Bianco, de la Deutsche Bank, une idée d'investissement nous a traversé l'esprit. Mais, avant d'y venir, quelques interrogations intéressantes auxquelles tente de répondre le stratège.

1- Combien cher est le S&P 500 ?

Il se négocie actuellement à 17,8 fois les bénéfices des quatre derniers trimestres et à 17,3 fois ceux à venir. C'est de 10 à 15 % au-dessus de la moyenne historique.

2- Un multiple de 18 fois les derniers bénéfices est-il soutenable, et peut-il augmenter ?

C'est soutenable tant et aussi longtemps que les taux d'intérêt 10 ans des obligations américaines ne dépasseront pas les 3 % (autour de 2 % actuellement). Le stratège ne croit pas que dans les conditions actuelles les Bourses américaines puissent encore grimper de plus de 5 %. À court terme, il estime même qu'une correction de 5 % à 9 % est probable. La croissance des emplois amènera la Réserve fédérale à hausser les taux à mi-année, ce qui donnera de l'élan au dollar américain et viendra réduire les bénéfices des grandes sociétés américaines (en raison de la conversion en devise américaine).

3- Malgré tout, quels secteurs affichent la meilleure probabilité de hausse des multiples ?

Les grandes capitalisations de la techno et de la santé. La part des bénéfices de ces deux secteurs dans le S&P 500 a doublé depuis 1980, et elle atteint maintenant 33 %. M. Bianco s'attend à ce que les deux secteurs continuent de faire avancer le S&P 500 pour le reste du cycle actuel. La croissance de leurs bénéfices devrait rester supérieure, alors que leur multiple est actuellement égal à celui de l'indice.

À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

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