La société mère de Van Houtte est en eaux troubles

Publié le 28/11/2011 à 09:16, mis à jour le 28/11/2011 à 09:16

La société mère de Van Houtte est en eaux troubles

Publié le 28/11/2011 à 09:16, mis à jour le 28/11/2011 à 09:16

Spectaculaire aubaine ou dangereuse situation de manipulation comptable ? Le débat fait rage sur les marchés depuis quelques semaines au sujet de Green Mountain Coffee (GMCR, 49,66$ US), la société mère de Van Houtte.

Au début de l'automne, le titre de Green Mountain dépassait les 100 $ US. Il a depuis coupé en deux.

À la source de la chute, une sortie du gestionnaire de fonds de couverture David Einhorn, qui soulève d'importantes interrogations sur le marché qui s'ouvre devant elle et, plus préoccupant encore, sur la véracité de ses états financiers. M. Einhorn n'est pas sans crédibilité. Par ses recherches, il a notamment parié sur l'effondrement de Lehman Brothers.

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Pourtant, des analystes estiment que le titre est plutôt en situation d'aubaine et que tout cela n'est qu'une tempête dans un verre d'eau.

Voyons-y de plus près.

L'ARGUMENTAIRE D'EINHORN

À première vue, tout est prometteur

Green Mountain est le fabricant des cafetières Keurig, des percolateurs qui utilisent des capsules de café baptisées K-Cups, de plus en plus recherchées par les amateurs de café. Il y a de la concurrence - Tassimo, Senseo et Nestlé -, mais la société est de loin en position de tête. Elle fait peu d'argent sur les ventes de percolateur, mais beaucoup sur celles des capsules. Un peu comme les sociétés de rasoir.

À ce jour, dit le controversé gestionnaire, Green Mountain surfait sur un élan de résultats et d'optimisme (fort multiple en Bourse).

Le raisonnement des «bulls» allait ainsi. Près de 64 millions de ménages nord-américains consomment quotidiennement plus de deux cafés par jour. Ultimement, Green Mountain finira par pénétrer le tiers de ce marché. C'est 21 millions de ménages qui consommeront chaque jour des capsules. Or, il n'y a actuellement que 7,5 millions de cafetières Keurig installées. Il existe donc un espace de croissance qui permettrait de quadrupler au moins les résultats actuels. D'autant que l'on a récemment signé des ententes de licences avec Starbucks et Dunkin' Donuts qui stimuleront l'intérêt et les ventes.

Profit espéré à terme sous ce scénario : de 8 à 10 $ US par action.

Mais la réalité pourrait être différente

À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

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