La fin du plat de bonbons


Édition du 27 Septembre 2014

La fin du plat de bonbons


Édition du 27 Septembre 2014

La récréation est terminée

Au final, il restera cependant moins d'argent pour l'aide aux entreprises.

Le gouvernement vient de signaler ce que certains qualifieront sans doute de fin du plat de bonbons.

Sur l'opération, peu à redire.

Il est vrai que certaines interventions de l'État font parfois sourciller et demandent une révision.

L'interrogation est plutôt sur la vitesse du retrait.

En 2014-2015, il était prévu que l'aide fiscale aux entreprises (crédits d'impôt et autres mesures) coûterait un peu plus de 2,3 milliards de dollars au trésor québécois. Le dernier budget est venu faire une ponction d'une centaine de millions de dollars. Les critiques ont été contenues dans le milieu des affaires, parce que personne n'a réellement encore senti l'effet.

Les documents budgétaires prévoient toutefois que la ponction atteindra près de 500 M$ par année d'ici deux ans. C'est une réduction de 20 % de l'aide directe de l'État aux entreprises.

S'ajoutent à ces compressions, 650 M$ de dépenses fiscales à être déterminées par la Commission d'examen sur la fiscalité québécoise. Vrai, le retrait de ces autres crédits d'impôt pourrait ne pas toucher uniquement les entreprises, mais il risque éventuellement d'avoir un effet sur deux rouages importants : le consommateur et l'investisseur.

À lire aussi:

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Gaétan Morin: les nouveaux arguments du Fonds FTQ

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À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

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