Jouer à la baisse Facebook, Netflix et cie ?


Édition du 27 Août 2015

Jouer à la baisse Facebook, Netflix et cie ?


Édition du 27 Août 2015

Facebook (FB, 86,06 $ US)

À 40 fois le bénéfice prévu, le multiple est élevé, mais, d'ici deux ans, le titre ne pourrait être qu'à 23 fois. Le potentiel de marché pour Facebook dans l'avenir est trop important. Bien que des corrections surviendront ultérieurement, on ne sait pas à partir de quel prix elles se déclencheront. Étant donné le potentiel évident de la société dans le futur, on préférerait vendre à découvert à partir d'un multiple plus élevé.

Netflix (NFLX, 106,52 $ US)

Le titre est à plus de 400 fois le bénéfice. On ne doute pas de la force du modèle d'entreprise. Il ressemble à celui d'Amazon, à l'époque : développer pour un temps un redoutable concept, quitte à sacrifier temporairement de la rentabilité. Plusieurs fois dans le passé le marché a douté et fait piquer Amazon. Quelque chose nous dit qu'il en sera de même avec Netflix. Celui-là est sérieusement à considérer.

Google (GOOG, 610,44 $ US)

Le titre est à 21,5 fois le bénéfice prévu. Ce n'est pas beaucoup plus élevé que le marché en général. Malgré la taille de la société, il semble qu'elle aura dans l'avenir plus de potentiel que le marché en général. On ne jouerait pas à la baisse.

Under Armour (UA, 87,82 $ US)

Le détaillant de vêtements sport a le vent dans les voiles, mais le titre est à 80 fois le bénéfice prévu. La mode est un secteur auquel on croit peu, du moins à ces hauteurs d'évaluation. Les concepts s'imitent, et les marques faiblissent. Le cours est à 23 fois le bénéfice prévu dans quatre ans. C'est loin dans le temps, et ça reste relativement élevé. Celui-là aussi est toujours à envisager pour une vente à découvert.

Starbucks (SBUX, 52,40 $ US)

À environ 32 fois le bénéfice prévu, le titre fait un peu penser à l'anecdote de Coke, au tournant des années 1990. À peu près le même multiple, mais Starbucks semble être devant une meilleure piste d'envol. On ne serait pas partant, du moins avec certitude.

Monster Beverage (MNST, 137,06 $ US)

À 43 fois le bénéfice prévu, il n'y a pas de doute que le multiple est «énergisé». Trop ? Beaucoup sont optimistes à la suite d'un partenariat avec Coke qui donnera du levier à la distribution. Le titre est néanmoins trop cher. C'est tentant.

Visa (V, 70,44 $ US)

À plus de 26,5 fois le bénéfice prévu, la probabilité que le titre soit surévalué et subisse éventuellement une correction est importante. D'autant qu'il n'était qu'à 24 fois il y a un mois. Mais il y a une transaction dans l'air avec Visa Europe, alors on hésite à parier trop vite.

À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

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