François Pouliot: Target succède à Zellers; qui perd, qui gagne

Publié le 14/01/2011 à 09:15, mis à jour le 14/01/2011 à 09:13

François Pouliot: Target succède à Zellers; qui perd, qui gagne

Publié le 14/01/2011 à 09:15, mis à jour le 14/01/2011 à 09:13

Depuis le temps que le scénario était évoqué, le voici maintenant qui se matérialise. Target entre au Canada, alors que Zellers en sort. Qui gagne, qui perd?

La nouvelle de la cession des baux des magasins Zellers n'est pas surprenante outre-mesure. Depuis quelques années déjà, le scénario de la vente de Zellers à Target était évoqué par plusieurs observateurs.

Les choses se passent cependant un peu différemment que ce qui était anticipé, alors que c'est plutôt les baux commerciaux qu'achète Target. Elle en prend 220, et, selon ce qu'on comprend, en utilisera entre 100 et 150 en 2013-14 et en cèdera un certain nombre à d'autres détaillants. Ce qui devrait lui permettre de refinancer en partie ses engagements locatifs et son plan de rénovation de 1 G$.

Qui gagne?

À première vue, Richard Baker, le propriétaire de Hudson Bay et Zellers. Selon les chiffres du Globe and Mail (que l'on n'a pas revalidé), il avait payé le tout 1,1 G$ en 2008 pour racheter l'ensemble. Il cède maintenant les baux de location de Zellers pour 1,8 G$.

Aussi, dans une certaine mesure, les propriétaires de centres commerciaux. Target est un redoutable exploitant aux États-Unis, qui, avec son crédo "cheap is chic" devrait amener plus de trafic dans les établissements. Financière Banque Nationale voit notamment positivement la transaction pour Rio Can, Calloway Reit, Primaris, Homburg Canada et First Capital Reality.

Qui perd?

À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

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