C'est ici d'un autre ordre, mais tout aussi intéressant.
Quebecor veut mettre à pied environ 75% des employés au Journal de Montréal (les chiffres sont sujets à interprétation).
Au début de ce conflit, tout le monde se demandait si le Journal allait être en mesure de tenir avec un faible effectif. Preuve a été faite que la chose est possible.
Difficile de reprocher à l'entreprise d'abolir des postes dont elle n'a pas besoin.
Justifiée Quebecor, donc.
N'allons pas trop vite. C'est que le niveau d'ajustement n'est pas sans faire sourciller.
Jusqu'à preuve du contraire, la rentabilité de l'entreprise n'a pas été affectée plus que ses pairs médiatiques, alors que la baisse des besoins journalistiques par exemple est drastiquement plus importante. Il y a certes une meilleure organisation des échanges de contenus entre les entités Quebecor, mais il y a aussi une hausse des effectifs dans certaines de ces autres entités.
Sur le niveau d'ajustement, on reste donc loin d'être convaincu que l'on suit le sentier d'un sain capitalisme.
*Divulgation: François Pouliot est un ancien employé du groupe Quebecor.