François Pouliot: Domtar devrait payer la dinde

Publié le 25/11/2010 à 09:16, mis à jour le 25/11/2010 à 09:12

François Pouliot: Domtar devrait payer la dinde

Publié le 25/11/2010 à 09:16, mis à jour le 25/11/2010 à 09:12

C'est Thanksgiving, ce jeudi, aux États-Unis. En action de grâce, Domtar devrait payer une dinde à chacun des contribuables américains.

Début 2009, nous avions examiné la situation de la compagnie. Ses ratios d'emprunt commençaient à devenir préoccupants. Si les choses ne se redressaient pas, elle risquait de devoir prochainement convoquer ses banquiers à la table pour discuter de ses conditions de crédit. Domtar (UFS, 78,40$ US) menaçait de tomber en défaut sur ses conventions.

À l'époque, la dette s'élevait à un peu plus de 2G $ US. Le marché du papier blanc était à plat, à la suite de nombreuses mises à pied dans les entreprises.

Quelle est la situation aujourd'hui?

Moins de deux ans plus tard, la dette a fondu à 472 M$ US. Domtar nage dans l'argent et les analystes spéculent qu'elle pourrait doubler son dividende au printemps (de 1$ US par action à 2$ US), tout en procédant prochainement à une importante acquisition.

Wow! De quoi se pincer. Comment pareil revirement a-t-il donc pu se produire?

La direction n'est pas restée les bras croisés et a bien entendu pris d'importantes mesures de rationalisation. L'oligopole dont fait partie Domtar (avec International Paper, Boise Cascade, Georgia Pacific et Glatfelter) s'est aussi montré discipliné et a retranché de la capacité. Les prix ont remonté, et, malgré le ralentissement, la rentabilité aussi.

Surtout cependant

Surtout cependant, Domtar a reçu un énorme coup de pouce des contribuables américains.

À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

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