[Photo : Benjamin Nantel]
On est presque tombé à la renverse, mercredi, en lisant une déclaration du maire de Montréal. Gérald Tremblay estime que 15G$ d'investissements par année sont nécessaires pour remettre à niveau le réseau routier québécois.
Pfff, c'est toute une commande. Pour donner un peu de perspective, le gouvernement du Québec, lui, prévoit investir 16,8G$... sur cinq ans!
La situation illustre bien combien est grande la confusion qui entoure actuellement les discussions sur l'état de nos routes.
De quoi parle-t-on exactement lorsqu'il s'agit de mise à niveau?
- De rendre le réseau sécuritaire de manière à assurer que rien ne puisse plus décrocher et que globalement la qualité du pavage se maintienne au niveau actuel?
-De s'assurer que plus rien ne décroche et d'améliorer globalement la qualité du pavage de nos routes?
-De s'assurer que plus rien ne décroche, d'améliorer globalement la qualité du pavage de nos routes, et d'améliorer la qualité de la circulation en diminuant les congestions et favorisant le transport en commun?
On le voit, dépendamment de ce dont on parle, le coût de la mise à niveau n'est pas le même.
À l'évidence, le maire Tremblay parle largement et inclut dans son évaluation de 15 G$ par année des projets tremplins tels que l'extension du métro de Montréal dans l'Est, l'ajout de voitures de desserte, la création de nouveaux stationnements pour le métro et l'instauration d'une navette ferroviaire avec l'aéroport Trudeau.
En ces temps où l'argent se fait rare, avant de parler des projets tremplins, il apparaît cependant préférable de voir s'il faudra en demander plus aux citoyens pour retaper le réseau routier.
De combien a-t-on besoin pour retaper le réseau?